Le monde d'Erin
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 Détente

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MessageSujet: Détente   Détente Icon_minitimeJeu 24 Jan - 0:16

Ah ! Ce qu’il haïssait ce chemin, cette route, ce comté, ce pays, ce monde… Ne blâmez pas cet homme, il ne fait qu’hurler une rancune justifiée au visage d’un univers qui n’avait pas de place pour lui, même pas une minuscule… À croire que même les Dieux se liguaient contre son existence. Mais avait-il choisi d’être ainsi ? Avait-il décidé de faire peur ? Ils sont beaux les Dieux d’Erin ! Et ils sont justes en plus ! Auriez-vous perçu mon ton sarcastique ? Loin de moi l’idée de tout mettre sur le dos des grandes forces d’Erin, très loin de moi… Mince, peut-être aurais-je dû faire un effort pour le ton.

Telles étaient les pensées qui caracolaient sous le crâne du flamboyant Eremon. Le voilà bien mal parti en cette journée éclatante, avec un beau soleil et des petits oiseaux qui sifflaient de jolies mélodies. Pouah ! Ça lui donnait purement et simplement envie de vomir. Vous l’aurez tous déduit : Eremon était de méchante humeur. Il venait justement de dépasser un petit village fort sympathique –enfin, avant qu’il arrive-, où il avait pu rencontrer d’agréables personnes qui lui demandèrent avec politesse et gentillesse de ne pas rester trop longtemps dans leur ville. Bref, ça donnait quelque chose comme : « Ne remets plus jamais les pieds ici, espèce d’erreur de la nature ! ».

Vous comprenez maintenant pourquoi ses prunelles rougeoyantes contenaient également un nuage sombre qui semblait tournoyer doucement au fond de son iris. Cette aura sombre se traduisait aussi par le fait qu’il n’y avait certainement aucun animal dans les dix mètres autour d’Eremon. En effet, ils guettaient tous cet homme qui, bien qu’il ne portait ni armes ni pièges, avait tout d’un chasseur. Pourquoi pensaient-ils tous ça ? Il ne portait pourtant pas de queue d’hermine sur un chapeau, ni de fourrure de loup pour sac ! Eh bien non, c’est vrai, il n’avait rien de tout ça –heureusement d’ailleurs. Mais lorsqu’Eremon est de mauvaise humeur, son « pouvoir » influençait encore plus que d’habitude les animaux, qui sont beaucoup plus sensibles que les humains à toutes sortes de Magies.

Je vais vous l’avouer. S’il l’avait pu, il découperait cette joyeuse et horripilante famille d’oiseaux qui lui cassait ses oreilles avec leurs trilles enjouées. Mais Eremon n’est pas comme ça. Enfin… Il risquait de le devenir bientôt s’ils n’arrêtaient pas. Je veux dire violent. Eremon n’est pas un être violent en soi. Le problème résidait dans le fait que, à chaque fois qu’on le défiait, qu’un combat commençait, son sang battait jusqu’à ses tempes et alors, il était pris d’une sauvagerie inquiétante…

Le chemin sur lequel il marchait déboucha sur une charmante petite clairière où une calme petite rivière coulait paisiblement. Eremon se retint de peu de transformer cette vision sereine en un champ dévasté et incendié. Heureusement, la nature calme et maîtresse d’elle-même d’Eremon reprit le dessus, aussi doucement que l’écoulement du ruisseau. C’est avec souplesse qu’Eremon jeta son paquetage à terre et s’allongea avec délice dans l’herbe.

Il ne sut combien de temps avait passé quand sa conscience émergea d’un demi-rêve, mais le soleil avait déjà bien avancé dans le ciel et son ventre réclamait déjà un peu de nourriture. Soupirant, il sortir de son sac une pomme qu’il avait réussi à chaparder dans un verger et la croqua de pleines dents avec un réel plaisir. Il terminait sa pomme quand alors…
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeJeu 24 Jan - 13:04

- Zut zut et re zut!!! Saperlipopette! satané endroit!

C'était vraiment le comble pour la duchesse Alcyonne. Elle était venue la veille,logeant chez un noble afin de résoudre des problèmes de transport des vivres vers les autres contrées, et avait perdu son bracelet de perles.
Elle venait donc de faire tout le chemin en sens inverse pour le retrouver, et cela depuis plus d'une heure déjà. Ce bracelet lui tenait à coeur, car il lui avait été offert par une amie de sa défunte mère, qui était morte peu de temps après une bataille ravageuse.

Elle avait le regard perdu dans les herbes hautes qui environnaient cette petite clairière peuplée d'animaux sifflotant gaiement dans les arbres. La rivière coulait tranquilement, et elle se demanda s'il n'était pas tombé dans l'eau. Pas question que les poissons ne le lui prennent! Contre toute prudence, elle voulut se jeter à l'eau pour chercher son bien.
Mais au moment ou elle commençait à se déshabiller elle remarqua qu'elle n'était pas seule en compagnie des animaux
.

Elle cria alors:

-Mais que faites vous donc ici! espece de rustre! vous m'espionniez c'est ça?

Elle s'emporta malgré elle devant l'homme qui se relevait aussi sombre et mysterieux que la nuit. Il lui faisait peur, mais elle ne l'avoua pas. Etant duchesse, elle avait souvent été confronté à des gens plus qu'étrange, et n'avait jamais montré aucun signe de faiblesse devant eux, ce qui l'avait sauvée de plus d'une situation embarrassante.Et en l'occurence, elle venait d'echapper a une situation plus qu'embarassante!
L'homme se redressa, un trognon de pomme dans la main et lui fit face, ses yeux n'encourageant pas à l'affrontement.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeJeu 24 Jan - 23:01

Quand alors quelqu’un le dérangea. Vous savez, quand Eremon se sustente, il est un peu coupé du monde, comme « autre part »… C’est exactement le genre de personnes avec un regard lointain, totalement concentré sur ce qu’il fait à l’instant, s’y consacrant de tout son être, se… Bon d’accord ! Je vais dire la vérité : Eremon est distrait. Pas vraiment distrait, mais il ne fait pas vraiment attention à ce qu’il entoure une fois qu’il se croit seul. Une vieille habitude qu’il avait pour éviter de reconnaître qu’il était seul par obligation et non par choix.

Il mâchait donc précautionneusement son morceau de pomme alors que ses yeux glissèrent sur une forme qui n’était pas ce qu’il y avait de plus commun pour une forêt. Non, même de loin, ça ne faisait pas penser à un arbre. Les yeux d’Eremon s’écarquillèrent légèrement sous la surprise avant de revenir à la normale : sombres et inquiétants. Vous auriez préféré l’étonnement, hein ! C’est vrai qu’il fait moins peur quand ses yeux sont inexpressifs… Malheureusement… Ils sont comme les fenêtres de son âme.

L’Immortel avala avec difficulté le morceau et laissa ses yeux observer la jeune femme qui se tenait non loin de lui, à côté de la rivière. Ses cheveux d’un brun semblable à la terre la plus fertile –venant d’Eremon, je vous assure que c’est un compliment !- ondulaient telle une vague sur ses épaules droites et dans son dos cambré. Quelques mèches épars avaient été tressées soigneusement et renforçaient on ne sait comment la tenue plutôt sobre de la femme. Sa robe blanche épousait les formes de son corps et les mettait en valeur. Eremon n’était pas émoustillé –ce n’est pas un jeune chien en rut après tout-, mais il dut admettre qu’il y avait là une femme d’une grande beauté.

Il se trémoussa un peu à l’endroit où il était lorsque la mystérieuse inconnue commença à se déshabiller. Quand même ! Il avait lui aussi remarqué que l’eau avait l’air bonne, mais ce n’était pas non plus une raison pour prendre un bain tout de suite, surtout qu’il était présent et qu’il ne pouvait pas –et ne voulait pas- laisser une femme se… enfin… être sans vêtements devant lui ! Son esprit lucide se bruma un peu. Après tout, c’est un mâle et comme tous les mâles il sentit une impulsion dans son corps, comme si les hormones s’étaient enfin décidées à pointer le bout de leur nez. Son regard glissa, admiratif, sur les courbes de la femme, s’attardant à un petit tatouage, située à la cheville, en forme de rose. Exquis… Tout simplement exqu…

C’est à ce moment-là qu’elle le remarqua. Il fut tenté un instant de s’en aller, sans demander le reste, mais fut retenu par le langage outrée qu’elle lui adressa. « Rustre » !? Avait-il bien entendu ?! D’abord, madame, lorsqu’on se déshabille comme ça en pleine forêt, on devrait d’abord s’assurer qu’il n’y a personne dans les parages, non ? Et puis il était là le premier ! C’est vrai, il avait un peu regardé ses… Hum ! Enfin, il avait regardé. Mas ce n’était pas pour ça qu’on devait tout de suite dire qu’il avait « espionné ». C’est un petit peu exagéré pour la situation.

Il se leva dans un mouvement souple. Il n’allait pas laisser passer cet affront ! Il allait lui dire ce qu’il pensait ! En tout cas, c’est ce qu’il aurait voulu faire, s’il n’avait pas été aussi conscient de ce qui se passait. Quelque part, elle avait dû avoir peur en remarquant sa présence et la honte d’être prise sur le fait à demi… enfin presque sans vêtements, avait dû la gêné. Néanmoins, Eremon était le plus innocent dans l’histoire, et il voulait tout de même ne pas se faire un ennemi en plus. Il en avait déjà de trop, alors…

Ses prunelles rouges rencontrèrent pendant un bref instant les yeux marrons de la femme. Il essaya d’y déceler une quelconque émotion, mais ne distingua rien de particulier, si ce n’est une volonté inébranlable. Cette femme croyait donc dur comme fer à ce qu’elle disait. Légèrement agacé, Eremon s’adressa pourtant calmement à elle, avec sa voix grave et envoûtante…


« Je ne vous espionnais pas. »

Effort numéro un : parler. Effort numéro deux : cinq mots. C’est bien, Eremon ! Tu fais des progrès ! Malheureusement, il ne semblait pas encore avoir compris ce que le mot diplomatie signifiait. Son ton avait tout de même été assez sec pour lui montrer qu’il était un peu vexé. Non pas qu’il n’espionnerait pas une jolie fille en train de faire sa baignade, mais pour l’instant, l’idée ne lui était même pas venue à l’esprit. Il croisa donc les bras d’un air buté, son trognon de pomme toujours en main. Il avait une envie terrible de la terminer, mais devant une dame… Ce n’était pas correct. Et puis de plus près… Elle avait plus vraiment l’air d’une de ses jeunes femmes de campagne qui aiment se baigner dans la rivière. Non… Elle ressemblait plutôt à une de ses nobles dames, avec une foule de serviteurs et de gens à ses pieds.

Bon, dis au moins quelque chose d’amicale, qui lui donne envie de poursuivre la conversation avec toi… Pour une fois que quelqu’un lui disait autre chose que « Va-t’en », « Mon dieu » ou « Au secours ! ».


« Si vous voulez vous baigner, je peux m’en aller tout de suite. »

Il faisait visiblement un effort pour rendre sa voix plus douce et conciliante. Après tout… Il ne voulait pas la déranger, loin de lui cette idée… Et cette situation le gênait atrocement, il espérait donc pouvoir s’en débarrasser le plus vite possible.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeJeu 24 Jan - 23:43

Ne cédant pas à la colèrede l'envoyer sur les roses face à sa remarque complètement déplacée, Alcyonne s'aprocha de lui luttant contre la peur de se faire déchiqueter par ses yeux si froids et sombres et lui répondit:

-Je ne suis pas folle a lier, comme ci une femme de mon rang irait se baigner dans une contrée étrangère! je voulais simplement retrouver... un objet.

Pas la peine de lui dire en plus qu'il s'agissait d'un objet plutôt inutile, et devant son regard inquisiteur elle ne voulait pas en dévoiler plus.Dire qu'elle cherchait un bracelet revenait à dire qu'elle éprouvait des sentiments a l'égard de cet objet, ce qui revenait à dire qu'elle était stupide.
Elle lui demanda alors:


- et vous que faites vous ici?

Elle vit alors son bijou aux pieds du vagabond qui avait l'air tellement sympatique que même les oiseaux avaient cessés de siffler dans le ciel. Elle fit mine de rien pour ne pas qu'il s'en aperçoive... oh et puis zut elle n'allait pas se torturer l'esprit pour un clochard malfaisant!-A vos pieds il y a quelque chose qui m'appartiens. Donnez le moi, ordonna t'elle (et oui elle était une duchesse, il lui fallait le respect du à son rang)

Sa réaction lui déplut assez...
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeVen 25 Jan - 0:30

Eremon retint un sourire vaguement amusé qui allait pondre sur ses lèvres. Apparemment, il avait vexé la jeune femme qui ne s’attendait pas du tout à ce qu’il lui propose pareil arrangement ! Pourtant, il l’avait dit simplement, croyant que la présence de la jeune femme était due uniquement à la fraîcheur de l’eau, sa remarque était donc tout à fait innocente. Mais cet avis n’était pas partagé par la femme qui avait la mâchoire un peu crispée à cause la retenue qu’elle s’imposait. Eremon garda son visage impassible, mais derrière la mélancolie de ses yeux pétillaient un éclair d’amusement.

Oooh ! Une « femme de son rang » ! C’est que Madame est importante en plus ! Il l’observa plus attentivement : c’est vrai, il avait l’impression de la connaître… Mais à qui lui faisait-elle penser ? Un souvenir remonta à la surface, celui d’une jeune femme ressemblant beaucoup à celle devant lui, avec exactement le même tatouage, au même endroit. Mais où l’avait-il vue, impossible à dire. C’est qu’avec toutes les années qu’il avait vécues, Eremon était bien incapable de se rappeler de tous les détails. Ensuite, elle parlait de contrée étrangère, elle venait donc de loin. Et puis… Quel était ce mystérieux objet qu’elle cherchait ?

Oh oui… Cette femme était tout ce qu’il y avait de plus amusant. Cette grâce, doublée à un caractère des plus difficiles éclairait la morne journée de l’Immortel qu’il était. Il avait souvent beaucoup de mal à s’occuper et un tel divertissement n’était pas de refus. De plus, comme la mystérieuse noble dame était à la recherche d’un tout aussi mystérieux objet, peut-être réussira-t-il à utiliser l’information pour enrichir les prochaines heures de son existence. Mais que représentaient quelques heures pour lui ? Un grain de sable dans le Sablier du Temps. Juste un seul grain de sable. Et encore…

La belle reprit d’assaut le « pauvre » Eremon. Ce qu’l faisait ici ? Respirer, manger, essayer de se reposer… Tant de réponses encore plus sarcastiques les unes que les autres lui vinrent à l’esprit. Mais il n’en sortit aucune. Mieux valait essayer de garder la femme le plus longtemps possible en sa compagnie pour voir combien de temps elle tiendrait. Combien de temps sa malédiction prendrait pour la terrifier tout à fait… Il voyait déjà les prémices de celle-ci à travers ses yeux qui se teintaient peu à peu de peur, pas très flagrante et grande pour l’instant, mais qui ne cesserait de grandir si la noble ne se contrôlait pas un tant soit peu. Bon… Il devait tout de même répondre à la question, ne serait-ce que par politesse. Son ton se fit affreusement dur et impénétrable.

« Ce que je fais ne vous regarde en aucune façon. »

Et pan ! Touché. Coulé. Mais la jeune femme ne semblait pas faire attention à la répartie d’Eremon qui remercia le ciel, la trouvant un peu trop désagréable. Elle avait son regard fixé sur quelque chose… Enfin, elle en détourna rapidement les yeux. Eremon en déduit qu’elle avait décidé de ne plus y faire attention. Un animal sans doute. Il avait dû sentir l’aura d’Eremon et se serait enfui précipitamment, attirant l’attention de la Grande Dame. Pourtant, sa voix claqua de nouveau, comme un fouet sur la peau d’un esclave.

Ses paroles requéraient son attention à un objet, à ses pieds. Néanmoins, Eremon fronça les sourcils au ton que la femme avait utilisé pour lui adresser la parole. Avait-il l’air si misérable pour qu’elle darde son ton d’autant de mépris ? Pourtant, ses vêtements étaient propres, il était propre comme un sou neuf –il avait pris un bain la veille- et se tenait droit dans sa posture. Malgré lui, il baissa les yeux et sentit son regard attirer par quelque éclat brillant. C’était un collier qui gisait aux pieds du Terrible Eremon.

Il le ramassa, bien qu’il n’eût pas vraiment aimé l’ordre de la jeune femme, mais ne le lui rendit pas. Il le tourna dans ses mains, comme pour en déterminer la valeur. Finalement, il décida de bien faire comprendre à la jeune femme qu’il n’était pas non plus n’importe qui. Se redressant de toute sa hauteur, il regarda les perles à la lumière du soleil.


« Ce sont des perles d’Océanus, n’est-ce pas ? Je reconnais l’odeur… J’y ai rencontré une femme là-bas. Elle vous ressemblait beaucoup. Les mêmes cheveux… Les mêmes yeux… Le même tatouage » fit-il en désignant la cheville de la Noble. « Par contre de caractère, elle était beaucoup plus facile. Comment s’appelait-elle déjà ? Am… An… Ay… Elle suivait toujours sa mère, Moniera… Agréable petite fille. »

Il cherchait en vain le nom de cette femme. Il l’avait sur le bout de la langue… Mais il ne savait pas que le nom qu’il cherchait était celui de la mère de la femme devant lui et que Moniera était le nom de sa grand-mère…
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeVen 25 Jan - 12:43

Cet individu respirant le danger avait ramassé son bracelet et jouait avec en l'obervant. Il sembla le reconnaitre,et frappa dans le mille quand il sut qu'il venait d'Océanus.
*le bougre* pensa t'elle, je ne vais pas m'en débarrasser aussi facilement. Une lueur étrang eclaira son regard, et elle sentit qu'il ne valait mieux pas lui dévoiler trop de choses sur elles.
Dans son esprit flottait des images de morts, de danger, des images douloureuses et inquiétantes, qui émanaient de cet étranger. Elle prit donc un air innocent, mais pour garder contenance continua de lui parler d'un ton impérieux:


-Je ne connais aucune Moniera, et de toutes manières je ne vois pas pourquoi je continuerai ne conversation avec quelqu'un comme vous.

"Quelqu'un comme vous " signifiait un tas de choses pour Alcyonne, notamment l'image d'un être perverti qui regarde les femmes en toute impunité alors qu'elles sont dans leur habit le moins fourni, mais également qu'elle ne lui faisait pas confiance un instant et qu'elle ne voulait pas qu'il la retrouve et la tue ou pire encore. Elle avait des choses trop importantes à faire avant de mourir et elle devait les accomplir pour qu la paix règne enfin dans ce monde de brutes.

Il l'a regarda plongé dans ses pensées, calculant le temps passé depuis qu'il avait vu sa grand mère et sa mère, mais avant qu'il ne puisse répliquer, Alcyonne lui reprit le bijou des mains, pas pour le provoquer, ni pour tester son agilité a lui casser le bras,mais parce qu'elle devrait bientot reprendre le chemin vers Océanus et qu'il serait sans doutes semé d'embuches.


-Sur ces bonnes paroles...Monsieur le... vagabond, je vous laisse, je n'ai pas le temps de regarder les oiseaux en mangeant une pomme et à l'occasion reluquer une femme. Je vous laisse a vos occupations. Adieu.

Elle tourna les talons, et commença à repartir d'une démarche gracieuse levant fierement la tête, ne tremblant pas même si elle craignait qu'il ne la coupe en rondelle dès qu'elle aurait détourné le regard.
Cependant, elle n'eut pas le temps de se faire decouper, car un cri sombre et rauque venant des entrailles de la terre, vint perturber cette scène, mais aussi le calme étrange qui régnait depuis peu dans la clairière.
Elle se retourna vers le lieu de toute sa frayeur... Mais non le clochard ne lui faisait ps si peur que cela! Et vit la terre fendue en deux, d'ou émanait une fumée noiratre épaisse.
Alcyonne regarda alors le seul être a peu près vivant qui se trouvait ici, et vit son regard flamboyer. Peur? Contentement? Invocation? Elle crut alors que c'était lui qui faisait ce sortilège et lui dit:


-vous êtes une sorte de sorcier c'est ça?

Le grondement s'accentua, la terre se craquela encore plus, et le ciel ensoleillé jusqu'ici prit une drole de couleur.
Qu'allait-il bien se passer?
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeVen 25 Jan - 13:50

Eremon crut presque entendre un petit cri d’étonnement lorsqu’il commença à parler. Ainsi, il avait raison… Après tout, il état sûr quasiment à cent pour cent de ses réponses, alors pourquoi avait-il la désagréable impression qu’il venait de commettre une terrible faute ? Vous savez, comme cette impression que l’on vous regarde ou une impression que vous êtes en danger ? Oui ! C’est ça… Le sixième sens. Oui, le sixième, car ce ne peut être l’intuition féminine… Ou alors, Eremon aurait des choses à nous avouer.

Mais ce fut également à ce moment qu’il comprit que la malédiction commençait à jouer avec elle. En effet, la lueur étrange qui passa dans son regard indiqua à Eremon que la méfiance s’installait. Et ne disons-nous pas que la méfiance est l’enfant de la peur ? Pauvre Eremon… Ses yeux se remplirent de déception. Il avait cru qu’elle tiendrait un peu plus longtemps que les autres. Mais bon, on ne pouvait pas tout avoir, même si on est Immortel, qu’on contrôle une Magie que personne d’autre ne contrôle et qu’on fait peur à tout le monde. Surtout si on fait peur à tout le monde…

Et bien, c’est que madame la noblesse personnifiée recommence à claquer de son fouet ! Elle lui réplique de son ton le plus sec, le plus incisif et le plus désagréable que « Elle ne connait aucune Moriena ». À d’autres ! Eremon avait une mémoire de fromage –avec pleins de trous-, mais une fois qu’il se rappelait de quelque chose, elle ne lui faisait jamais défaut ! Il se contenta d’hausser les épaules, comme si réussir à arracher une parole agréable à cette femme était tout bonnement impossible. Mais ce qui l’étonna le plus était qu’elle le désigne comme « quelqu’un comme vous ». Généralement, cette appellation est plutôt péjorative… De toute façon, ne fois qu’on s’adressait à lui, tout était négatif et très rarement positif. Si c’était trop positif, ce qu’il vit ne s’appellerait pas non plus une malédiction, non ?

Eremon continua de la fixer alors qu’elle réfléchissait gravement. Bon, apparemment, peut-être avait-il réussi à éveiller une réaction dans son esprit. Il commençait par croire qu’elle n’arriverait jamais à deviner qui il était. Il voulut le lui dire de vive voix, pour arrêter les frais ici, mais avant qu’il ne puisse prononcer la moindre parole, elle lui prit le bracelet des mains. Il osa ses yeux sur ses mains qui, un peu plus tôt tenait un bracelet de grande valeur, mais qui, il y a à peine quelques secondes avait pour la première fois depuis des mois, sentit le contact de la peau humaine. Il jeta négligemment son trognon de pommes derrière lui –il l’avait en main depuis tout ce temps et n’avait évidemment pas eu le réflexe de s’en débarrasser tout de suite-, et résista à l’envie de chercher de nouveau la chaleur humaine.

Il réussit à y résister une fois que la femme lui parla de nouveau sur son ton « Tu me touches, tu passes un mauvais quart d’heure ! ». L’Immortel tiqua sur son nouveau surnom. Va… Vagabond ? À la limite, il préférait qu’elle l’appelle « quelqu’un comme vous », au moins, là, ça laissait le doute… Et d’abord, c’était l’heure de son déjeuner ! C’était pour ça qu’il mangeait une pomme ! Il ne passait pas non plus toutes ses journées à attendre qu’une femme vienne se déshabiller pour prendre un bain… De plus, il ne pouvait pas voir les oiseaux, puisqu’il le fuyait la plupart du temps. Il secoua la tête, comme pour encaisser le choc. Bon. La malédiction avait terminé son travail, la femme était à point.

Eremon la laissa donc partir, sans rien dire. Si elle avait peur, il ne voulait pas l’obliger à rester avec lui. Déjà sa posture montrait la résignation qu’il éprouvait au fond de lui. Mais il se ressaisit et observa mieux la femme. Mais oui ! Il se souvenait maintenant ! Moriena était la du…

Avant d’avoir pu terminer le cours de ses pensées, Eremon entendit un cri rauque, venant tout droit du sol. Un frisson désagréable lui parcourut l’échine. La femme darda son regard vers lui. Mais… hé ! Ça ne sert à rien de le regarder comme ça ! Il n’avait touché à rien ! La terre s’était ouverte en deux et de l’ouverture s’exhalait une fumée sombre. Un pressentiment tout aussi sombre prit Eremon à la gorge. Serait-il possible que… Non, cela ne se pouvait. Il ne sut ce que lut la femme dans son regard. Un peu de peur peut-être. Car oui, ce qui se produisait ressemblait vraiment à un sort d’une connaissance à lui.

Il foudroya la jeune femme de ses iris rouges et ignora simplement sa remarque. Mieux valait ne rien répondre. S’il répondait, ou bien elle s’enfuirait et alors… Il l’attraperait, ou bien elle resterait ici et elle se ferait également attraper. Dans les deux cas, il fallait qu’elle garde le peu de confiance qu’elle avait en lui –le très peu même-, pour qu’il puisse la protéger. Le ciel se colora… D’une couleur qui n’était pas normale pour le ciel et le bruit que faisait le craquèlement du sol insista, comme plus proche.

Eremon n’hésita plus et bondit de l’endroit où il était pour se mettre devant la jeune femme, même si elle le repoussait. Il opposa son corps aux attaquants qui semblaient venir du sol. Après quelques secondes, le premier émergea, c’était une espèce d’orque, mais il possédait pour bras des griffes immenses. Eremon supposait qu’il avait creusé jusqu’ici grâce à ça. L’orque en question s’arrêta lorsqu’il vit Eremon et gémit. Apparemment, la malédiction marchait toujours aussi bien sur les esprits faibles. Il eut l’impression que la femme derrière lui voulut s’échapper, mais il l’agrippa à un bras et lui dit précipitamment :


« Ne bougez pas. Réfléchissez, vous n’avez aucune arme et vous n’êtes pas en tenue pour courir. Il n’y a aucune chance de survie pour vous si vous ne restez pas avec moi. »

Sa voix n’était ni douce, ni conciliante, elle était sévère, comme pour la mettre en garde de ce qui allait arriver. Dans sa tête, ses méninges tournaient à du cent à l’heure. C’était bien une attaque de son oncle, Merenir, mais pourquoi attaquer jusqu’ici, alors qu’il n’y avait que lui et cette femme et qu’ils étaient si loin des montagnes…
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeVen 25 Jan - 18:06

Après que le premier orque soit arrivé, une succession de monstres semblables les accompagnèrent. L'homme étrange s'était mis devant elle comme pour la protéger, mais elle était trop effrayée et voulait s'enfuir. Elle considéra ce qu'il lui dit et se dit au final que se n'était pas une si mauvaise idée de rester près de lui. Mieux valait se faire découper en tranche de duchesse que de finir éparpillée dans le ventre de ces dix imposants collosses aux bras de fer, munis pour seule arme de leurs griffes gigantesques et acérées.

Alcyonne resta donc plantée là, attendant la suite des évènements. En face d'elle il y avait cet homme ténébreux, et devant eux, une escorte d'orques, o yeux globuleux infames, qui dégageaient une odeur répugnante de la ou elle se trouvait. Ils étaient vétus des peaux de leurs cadavres, humain, animal, elfes et autres, ce qui donna la nausée à la jeune femme. Leur visage exprimait un sourire grimacant, dévoilant leurs longues dents poitues et sales, noircies par la pourriture. Leur langue quand ils sifflaient pour communiquer surement, sortait, une grosse langue rapeuse, plus grosse et longue que leur bouche.Leurs visages ressemblaient à une bouillie informe creusée, ridée et déformée, par diverses maladies, mais aussi les coups nombreux qu'ils s'infligeaient. Leur peau pendait par endroit, on aurait dit des cadavres en décomposition s'ils n'étaient pas en ce moment même en train de grogner et debout prèts à attaquer.

Les orques eurent une réaction plutôt étrange quand l'étranger qu'elle avait rencontré quelques minutes plus tôt s'interposa. Ils se figèrent, et se regardèrent, montrant un visage interrogatif, se demandant s'il fallait attaquer ou non. Ils avaient l'air terrifié devant lui.
Ce que comprit alors Alcyonne, s'était que ces êtres décharnés n'étaient pas la pour une raison indifférente, juste l'envie de tuer ou manger ou se faire de nouveaux vêtements, mais pour elle. Elle se souvint (oui quand on est en situation déséspéré le cerveau peut parfois s'arreter de réfléchir) qu'elle était duchesse et qu'elle était surement la cause de cette attaque.

Qui les avaient envoyé? Elle pensait qu'il devait s'agir d'un autre dirigeant tout d'abord, mais l'idée lui parut stupide dès qu'elle la pensa puisque ces bêtes étaient trop faibles et idiotes pour obéir à plus d'un maitre. Et les dirgeants n'étaient pas vraiment ceux en qui les orques avaient confiances. Leur coeur n'était pas aussi noir que celui... de Mérénir. Elle frémit à l'idée que ce soit lui qui les aient envoyés, car alors il ne cesserait de la traquer, son dessein aussi sombre que son ame n'ayant de repos qu'après avoir accompli ce qu'il désirait.

Les secondes passèrent et durèrent une éternité, tous sachant bien qu'il y'aurait des morts si le conflit éclatait. Les orques prirent alors une décision , malgré leur frayeur en face de l'être planté devant Alcyonne. leur choix étant très limité. S'ils repartaient bredouille, La colère de Mérénir aurait alors éclaté, et ils auraient subit pire que la mort. Ils attaquèrent.

Ils poussèrent un cri de rage en levant leurs griffes au ciel et se mirent en cercle autour d'eux. Le combat était perdu d'avance.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeVen 25 Jan - 21:50

Lorsqu’un deuxième orque sortit, Eremon grimaça. Sa grimace s’agrandit à chaque fois qu’un autre apparaissait. Vous pouvez donc comprendre qu’il avait mal à la mâchoire à force de grimacer. De plus, cette grimace montrait non seulement ses réticences au combat, mais en plus renforçait l’aspect terrible de son visage. Peut-être pourrait-il utiliser les avantages de la malédiction pour une fois ? Il regarda la femme qui semblait avoir compris le bien-fondé de ses arguments et s’était rangé derrière lui. Bien…

Ses yeux comptèrent les ennemis. Dix. D’accord, ça devrait aller… Hein ? Il jeta un petit coup d’œil à la jeune femme qui détaillait les monstres. Eremon fit de même évidemment. Il espéra que les peaux qu’ils portaient pour vêtement n’étaient pas… humaines. Il se sentit affreusement mal en imaginant qu’il venait de passer par quelques villages. Une fois le combat terminé, il irait vérifier si personne n’avait rien. Enfin, il passerait par là et si quelqu’un hurlait et qu’une foule de paysans en colère l’attaquait, ça voudrait dire qu’ils seraient tous vivants. Un sourire monta à ses lèvres. Il osait parler du futur… Il l’osait encore, même après avoir vu ses opposants. Mais il n’avait pas peur. Enfin… Pas trop.

Il sentit par contre le dégoût dans son dos, celui de son « agréable » compagne. Il se demanda un instant pourquoi il ne la laissait pas et s’en allait, pour qu’elle se débrouille avec ses problèmes et même s’amuser de ses cris de frayeur. La réponse était naturellement évidente : de un, si son oncle chéri s’intéressait à elle –car il n’y avait rien d’autre ici à part lui et elle et aux regards étonnés des orques, ils ne s’attendaient pas à le voir à cet endroit-, c’était qu’elle était importante, donc Eremon aurait l’immense bonheur d’embêter l’un des hommes qu’il haït le plus sur cette terre, et de deux, il se devait de la protéger, ne serait-ce que pour sa conscience. Maudite soit sa conscience. Elle le conduisait à faire des choses bien stupides parfois.

Les orques hésitaient à attaquer. Niark ! Pour une fois, l’Immortel remercia le ciel de faire peur. Il bénissait ce sang maudit coulant dans ses veines. Malheureusement, il se posa la question qui faisait le plus peur entre lui et Merenir. Il ne l’avait rencontré qu’à deux reprises, et même lui avait senti son sang se glacer à sa vue. Il ne fut donc pas surpris quand les orques échangèrent une œillade entendue et hurlèrent ensuite, leurs griffes tendues vers le ciel devenu mauve. Un cercle fut rapidement formé autour de lui et l’inconnue. Eremon dglutit rapidement et craqua ses mains. Il était prêt.


« J’espère que vous savez utiliser une épée. »

Il glissa cette parole à la femme près de lui et lui donna l’épée et son fourreau, qui étaient tous deux jusqu’ici attachés dans son dos. Il s’en sépara à regret, car son épée était comme l’extension de son être, mais il se disait que ça augmenterait leurs chances de survie à tous deux. Alors qu’il se tournait vers les Affreux –il se décida à leur donner cette appellation-, ceux-ci se jetèrent sur le couple.

Eremon n’était pas sans ressources, même avec l’absence de son épée. Il rompit le contact avec la femme et assena un coup magistral sur l’espèce de fente qui servait de nez à son adversaire, avant de murmurer d’un air glacial et inquiétant des formules magiques.


Détente Magic_10

Alors que ces mots inconnus et incompréhensibles étaient prononcés, un feu terrible embrasa deux des Affreux. Leurs cris de souffrance n’émeuvent pas Eremon qui continua son combat de son côté. Alors il tourna la tête pour voir comment s’en sortait la Noble Dame. Elle avait l’air d’aller. Même très bien. Il voyait dans ses yeux l’impétuosité de la jeunesse. Ce qu’il aimerait remonter le temps et retrouver son énergie de ses trente ans. Coupant court à ses pensées, un orque arriva et tenta de l’attaquer. Je dis bien tenter, car Eremon l’attrapa à la base de sa main-griffe et le fit voltiger par terre, lui arrachant un cri de souffrance alors que son dos se retrouva en miettes. Un sourire sadique monta à ses lèvres.

Qu’il aimait le combat… Il adorait ces cris de douleur et de souffrance… Le prochain ennemi n’en menait pas large, se disant maintenant qu’il aurait peut-être dû retourner chez Merenir plutôt que de faire face à son neveu. Ses jambes tremblaient et de sa bouche coulait une bave écumée de frayeur. Il se retourna et tenta de s’enfuir, mais Eremon le devança et entoura sa gorge de ses bras. Son cou fit un craquement sinistre et seul un corps sans vie tomba à terre. L’Immortel arracha une griffe et la planta dans le corps de l’Affreux gémissant encore à terre. Il reçut un peu de sang sur la joue, auquel il ne fit pas attention, car plus loin, la femme semblait avoir quelques problèmes. Alors il s’interposa entre elle et la griffe qui allait bientôt la toucher.

Cette griffe transperça son flanc droit, mais il l’ignora superbement, sourit d’un air sardonique et enflamma de nouveau l’ennemi. L’orque tomba à terre, carbonisé, un masque d’horreur à jamais sur ses traits. Le dernier Affreux restait là, indécis. Eremon alla vers lui à grands pas, faisant fi de la blessure qui commençait doucement à le faire souffrir, et l’agrippa à la gorge, le soulevant du sol. Alors que de la bouche de l’orque, des gargouillis sortaient, Eremon déclara :


« Dis à mon oncle que la prochaine fois qu’il veut quelque chose, qu’il fasse attention que je ne sois pas dans les parages… »

Il relâcha l’animal qui s’enfui à toutes jambes, par l’immense craquelure dans le sol. Celle-ci se referma et tout redevint normal : le ciel redevint bleu, plus aucune fumée, et… Sa blessure qui saignait.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeSam 26 Jan - 0:07

L'étrange homme qu'elle venait de rencontrer dégaina une épée qu'il lui tendit. Elle la prit avec joie. Ils furent séparés par le combat. Sans attendre elle se jeta sur les orques et se défendit comme elle le pouvait. Ils étaient tropp nombreux pour elle et malgré son habileté et sa force au combat à l'épée, elle n'en menait pas large. Elle les maintint à distance, parant leurs coups de griffes du mieux qu'elle le pouvait, et gardant le jeune homme a l'oeil en même temps. Elle le surprit à utiliser la magie. Ce qui l'a rassura et l'effraya en même temps.

Un sentiment très étrange l'envahissait quand elle le regardait. Elle n'avait aucune raison pourtant d'avoir peur de lui, il n'avait manifesté aucune agressivité, il l'a protegeait même, mais elle éprouvait de plus en plus de terreur. Elle était à la fois horrifiée d'être à ses cotés, mais très rassurée. Un sentiment qu'elle n'avait jamais connu avant. Elle comprit peu à peu qu'il devait s'agir d'une magie noire ou autre maléfice, mais elle n'et pas le temps de s'interroger la dessus, un orque la prenant par surprise. Il se jeta sur elle les griffes tendues vers sa poitrine,appelées comme un aimant, mais ne finit jamais son geste. Elle crut bien qu'elle allait mourir, mais au lieu d'être divisée en deux, le corps d'un coté le coeur de l'autre, son sauveur la repoussadu bras ce qui la fit reculer et la bête trebucha blessant le flanc du sorcier. Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'il était déjà mort.
Le vagabond, elle ne connaissait toujours pas son nom, eut bientôt finit son massacre, ce qui, pour Alcyonne était à la fois rassurant et terriblement inquiétant.
Qu'allait elle devenir après. Peut etre allait il la kidnapper et la vendre ou autre... Elle comprit très vite qu'il ne s'agissait pas d'elle, mais de la haine que vouait cet homme pour Mérénir.


Dès qu'il prononça le mot oncle, Alcyonne sut de qui il s'agissait... Eremon, l'immortel maudit.
Elle comprit alors les sentiments étranges qu'elle ressentait et tenta de les amadouer pour qu'elle ne parte pas en courant dès qu'il lui adresserait la parole.
Elle vit qu'il était blessé.


-Je dois vous remercier...Eremon... de m'avoir sauvée la vie, commença t'elle, la gorge coincée par une boule d'angoisse. J'ai entendu parler de vous, par ma grand mère, Moniera... Si vous me le permettez, je voudrais m'occuper de votre blessure. Venez vous asseoir près de la rivière.
Elle prit une grande inspiration, luttant contre le dégout que lui inspirait cet homme, et l'envie de s'enfuir à toute jambes en criant maman, et lui tendit la main.
A présent qu'elle le veuille ou non, elle avait une dette envers l'homme qu'elle commençait à craindre plus que la peste, mais sachant pertinemment qu'elle ne risquait rien, lutta contre ce sentiment infondé.
Elle comprenait la souffrance que cet immortel pouvait subir.


Pendant qu'elle lui prodiguait les soins de base pour une blessure de ce type, elle lui demanda de lui parler de sa grand mère, et des relations qu'il avait eu avec. Elle ne l'avait pas connue car elle était morte alors que sa fille ne venait d'avoir que 10 ans. Il connaissait surement la duchesse d'Océanus beaucoup mieux qu'elle.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeSam 26 Jan - 1:09

Eremon avait vu cette femme combattre. Il avait pu observer de son œil expert, malgré son propre combat, les bottes et le style qu’elle utilisait. Elle s’y connaissait bien et avait un certain talent. Il se surprit à plus d’une fois durant le sanglant massacre –enfin tout du moins de son côté- de jeter des coups d’œil à la terrible jeune femme. Ainsi, il put la repousser à temps et encaisser la blessure qu’elle aurait dû avoir en pleine poitrine. Hum. Heureusement qu’il l’avait fait, c’aurait été dommage de salir une si jolie robe avec du sang… Je veux dire : du sang humain.

Eremon laissa ses pensées vagabonder. Pourquoi ces monstres étaient-ce ici ? Pourquoi Merenir risquerait-il de les laisser faire un si long voyage ? Pourquoi cette femme était-il si importante ? Il la détailla et se dit simplement qu’elle était juste jolie et qu’elle n’avait rien d’autre, à part peut-être une langue bien fourchue. Ces pensées lui permettaient d’écarter la douleur, de l’empêcher d’atteindre son être tout entier. Mais il avait mal. Très mal.

La jeune femme semblait sortir de sa torpeur après la bataille. Elle le regardait, comme on regarderait un chien errant qui montre les dents. Elle le regardait, comme on regarderait un pestiféré tendant la main. Elle le regardait avec ce dégoût, cette envie de vomir irrémédiable, cette peur qui le torturaient depuis e nombreuses années. Trop nombreuses à son goût. Cela fait longtemps qu’il devrait être mort. Ainsi, personne n’aurait à supporter sa vue, n’aurait à avoir peur en sa présence. Était-il une erreur de la nature ? Une punition divine personnifiée ? Il se ressaisit. Il avait perdu plus de sang qu’il ne le pensait, parce qu’il commençait à penser n’importe quoi, là !

Lorsqu’il s’adressa à lui, il se tourna vers elle, surpris. Avait-il bien entendu ? Plus de « quelqu’un comme vous », plus de « Monsieur le Vagabond » ? Tant mieux ! C’était déjà de ça en moins. La voix un peu rauque cependant. Tiens ? Elle avait troqué son fouet ? Ce n’était pas plus mal, ça la rendait déjà un peu plus agréable. Dommage qu’on sente la tension dans son ton. Mais ce n’était pas grave. Eremon ne pouvait pas lui en vouloir après tout. Et puis… Apparemment Moniera avait déjà parlé de lui à cette jeune femme. Cela faisait combien de temps qu’il ne l’avait plus vu ? Des mois ? Des années, à ce que disait cette mademoiselle. Ainsi, Moniera était sa grand-mère. C’est dingue comme cette phrase fit ressentir un brusque coup de vieux à l’Immortel.

Il s’assit à côté de la rivière, comme elle le lui avait si aimablement et gentiment demandé. Promis, j’arrête le sarcasme maintenant. Bref, il s’assit et enleva sa cape rouge. Il avait l’air de plus en plus misérable sans le rouge de son manteau pour cacher le sang. Sa chemise blanche était teintée de son liquide vital et était déchirée. Ce ne fut que quand il vit la blessure qu’il sentit réellement la douleur. Il grimaça un peu, mais eut ensuite un petit sourire ironique. Il s’était infligé volontairement cette coupure pour elle. Elle, une femme qui avait méprisante avec lui. Il était irrécupérable.

Ses cheveux noirs et rouges étaient exposés maintenant à la lueur du soleil, flottant librement sur ses épaules. Il était simplement vêtu de sa chemise blanche et d’un pantalon brun, déjà de nombreuses fois tous deux rapiécés. Il se demanda si elle supporterait sa présence encore bien longtemps. Il écarta bien vite cette pensée alors qu’un éclair de souffrance traversa son corps. Il ouvrit tout doucement sa chemise pour regarder sa blessure de plus près. Eremon fronça des sourcils en contemplant l’ampleur des dégâts. Bof. D’ici quelques heures, ça devrait s’être cicatrisé… Mais ça, la jeune femme n’était pas sensé en être au courant. Autant profiter de sa compagnie.

La Duchesse –puisqu’il savait maintenant qui elle était- le manipula avec ses mains expertes, commençant par laver sa plaie. Elle le fit, totalement concentrée dans sa tâche, jusqu’à ce qu’elle lui demanda des informations sur sa grand-mère. Eremon se sentit nostalgique. Par où commencer ? Cela faisait si longtemps… il ne pouvait pas tout déblatérer comme ça. Mais si ça lui permettait de s’occuper un peu, autant en profiter, non ?


« Moniera… Moniera était une femme extraordinaire. Elle avait vraiment cette petite étincelle dans le regard, celle qu’ont les gens qui connaissent la vraie vie, la même que vous. Cette femme s’occupait de son rôle de Duchesse avec une poigne de fer, mais était aimée de quasiment tout le peuple.
Nous nous sommes connus durant la bataille d’Océanus contre Arbus. Votre grand-mère était en bien mauvaise posture, je m’en souviens… On peut dire… que je fus là au bon moment. Elle m’en fut redevable et je l’ai accompagné quelques temps. Elle se comportait avec moi avec gentillesse, même si je sentais que c’était par pure obligation, comme vous le faites maintenant. Mais je me rappellerai toujours avec quel enthousiasme elle parlait de sa famille… De son mari et de votre mère –enfin je suppose. Son regard en était transfiguré. Nous avons fini par nous séparer. Je n’ai plus eu de nouvelles d’elle depuis. »


Sa voix avait été douce et profonde. Y perçait de la tristesse et de la nostalgie, la cause étant qu’il avait vu tant de personnes connus mourir devant lui, tout en sachant qu’il devrait vivre avec ce poids dans le cœur. Il ne trouva plus rien d’autre à lui dire, n’étant pas vraiment ce qu’il y avait de plus doué en matière de conversation et de relations sociales. De plus, il n’était pas non plus habitué de sentir des mains chaudes le toucher. Il en était tout à fait remué profondément. Lorsqu’elle sembla avoir fini, Eremon s’en sentit peinée. Du dos de sa main, il lui caressa la joue et fixa le fond de ses prunelles avant de détourner le regard, ne voulant pas l’effrayer encore plus.

« Merci pour tout. Vous lui ressemblez, vous savez. C’est fou ce que vous lui ressemblez… »

Il se releva avec difficulté et enfila sa cape. Eremon mit son sac sur son épaule et regarda autour de lui. Cette clairière avait semblé si calme quand il était arrivé et pourtant… Par la seule arrivée de cette Duchesse, elle s’était transformée en théâtre d’événements étonnants. L’Immortel trouvait ça vraiment amusant. Cette femme valait son pesant d’or.

« Maintenant que vous avez trouvé votre bracelet, vous pouvez rentrer chez votre ami, je présume. Auriez-vous besoin d’être accompagnée ou ma présence vous dérange-t-elle ? »

Il n’avait pas besoin qu’on lui mente. Il savait très bien qu’il dérangeait où qu’il aille, alors si elle disait qu’elle préférait rentrer seule, il n’y voyait pas d’inconvénient.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeSam 26 Jan - 1:59

Quand elle l'entendit parler de sa grand mère qu'elle n'avait pas connu, Alcyonne se sentit prise d'une sorte de douce nostalgie. Peut etre était ce l'émotion de cet homme derrière son masque terrifiant qui la rendait ainsi, mais celui ci ne s'attarda pas sur sa famille plus longtemps et partit un moment dans ses pensées. Elle l'observa attentivement, luttant vraiment contre cet aspect repoussant de sa personnalité et vit en lui quelqu'un de déchiré, par la douleur, notamment celle qu'il provoquait autour de lui, mais également la sienne, cette solitude amère qui le tourmentait depuis des années,voyant sa vie et celle desautres partir en poussière alors que lui restait là, comme une présence qui raude sans but.

Il vit qu'elle l'observait, grimaçant malgrés ses efforts de contenir tant de frayeur qui lui déchirait maintenant le coeur, et lui demanda si elle avait besoin de sa présence pour retourner chez elle.
Comme elle ne retournait chez l'ami en question que pour reprendre ses affaires et repartir à Océanus, elle accepta son offre:


-Et bien il me semble qu'il n'y aura pas d'attaque dans les prochaines heures, mais vous pouvez m'accompagner, je sais que vous ne me voulez pas de mal malgré cette sorte de magie qui vous hante, et qui m'incite a courir loin de vous. Mais dans le fond vous ne semblez pas si rustre et clochard que ce que j'ai affirmé tout à l'heure, dit elle en baissant les yeux de honte.

Vous avez un sortilège n'est ce pas? Je le vois bien, qui vous l'a infligé? pouvez vous vous en défaire? elle regretta aussitôt ses questions qu'elle jugeait déplacée envers deux inconnus qui n'avaient rien à se dire.

Elle ajouta donc pour combler son manque de fnesse:


Je vais chercher mes affaires chez le noble qui m'a accueilli et je retourne à Océanus. Je vais parcourir le terrain à cheval. Si vous n'avez rien de particulier à faire, j'aimerais que vous m'escortiez, car vous semblez être le seul à meme de me défendre des attaques de ces montres et je n'ai confiance en personne d'autre dans cette ville.Les gens sont bien gentils devant vous, mais n'hésiteraien pas a vous poignarder dans le dos à la première occasion. Et je ne me suis pas séparée en bon terme avec les gens de se pays, car il n'ont pas voulu acceder à ma requete concernant...
Voyant qu'il l'a regardait avec des yeux ronds, elle se sentit tout à coup génée de dévoiler ainsi sa vie à cet homme qui n'en avait surement rien à faire, en meme temps il semblait ne pas trop savoir quoi faire, coupé du monde par un sort trop puissant pour lui. Ses problèmes devaient être beaucoup plus importants que ceux d'une duchesse dont les contrariétés dues a son espace commercial ne représentaient qu'une mouche dans un marécage poisseux.

Elle décida donc de laisser parler Eremon, car elle ne savait pas vraiment quels sujets aborder avec quelqu'un qui aurait surement pu être son arriere arriere arriere arriere..... grand père! Cette idée la fit sourire quand elle regarda le jeune homme paraissant plus jeune qu'elle. Quelle chance il avait d'avoir accès à l'immoralité se dit elle. Elle meme avait déjà 30 ans, et si elle ne mourait pas dans un combat avant elle se dit que les années qui lui restaient avant qu'elle rejoigne l'autre monde étaient bien peu nombreuses. Elle aurait voulut la jeunesse éternelle, la beauté éternelle, et la sagesse de ceux qui ont vécu toutes sortes d'aventures incroyable. Elle imaginait la vie qu'avait du avoir cet eternel jeune homme, une vie peuplée de guerres , de combat, mais aussi peut etre d'amour, de joies et de larmes, une toute autre époque, une autre vie. Maintenant il semblait las de cette vie, et avoir oublié toute joie humaine.
Pour elle la vie eternelle serait un plaisir, pour lui, c'était un fardeau. Elle le comprenait, car avec une malédiction comme celle qu'il subissait, peu de gens auraient voulu de cette vie.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeSam 26 Jan - 14:10

Eremon se préparait à encaisser le refus de la demoiselle lorsqu’elle accepta soudainement. Eremon était surpris, mais heureux. Enfin, pouvait-on vraiment dire que le sentiment qu’il avait était de la joie ? N’était-ce pas plutôt un peu de surprise mêlée à une espèce de satisfaction ? Car cela fait au moins un millénaire qu’il n’a pas ressenti de la joie. Pourquoi maintenant ? Eremon se retint de lâcher un ricanement, de peur d’effrayer la femme et de tomber dans un imbroglio dévastateur pour leur toute récente relation.

Pas aussi rustre et vagabond ? Merci du compliment… Ce qui le dérangeait surtout dans la phrase était le « pas aussi ». Ça voulait dire qu’il l’était un peu ?! Du calme, Eremon, du calme… Rappelle-toi pourquoi elle a peur et qu’elle fait des efforts pour te parler avec un tant soi peu de gentillesse… Oui, mais elle avait insinué qu’il était rustre ! Mais n’était-ce pas un peu la vérité. Eremon ne voulait pas le savoir. Mais alors pas du tout ! Laissons-le garder ses illusions…

L’Immortel la vit baisser les yeux, toute honteuse. Il pensa que cela la rendait enfantine, ce qui était vraiment… Mignon. Ce n’était pas un mot très masculin et viril pour être utilisé par Eremon, mais ici, il était obligé d’en user. On aurait dit qu’elle venait d’être prise en faute et qu’elle s’en excusait. Était-il donc si vieux pour ne plus savoir faire ressortir une innocence qu’il pensait encore avoir au fond de lui ? Oui, c’était ça qui renforçait leur beauté à eux, les Mortels. Leur innocence… Eux, ils n’ont jamais vu les siècles défiler. Eux, ils ne savent plus vraiment ce qu’est le dur poids des regrets : ne pas avoir su sauver telle personne, ne s’être jamais excuser à telle autre,… Eremon en avait des tonnes comme ça, des tonnes…

La Duchesse lui posa alors des questions… assez indiscrètes. Le visage d’Eremon resta impassible en surface, mais il sentit tout son être remuer à l’intérieur de gêne et d’un peu d’irritation. Il n’avait… Pas vraiment envie d’en parler, voyez-vous ? Après tout, ce « sortilège » comme la jeune femme l’avait appelé, avait causé beaucoup de tort à Eremon et il avait décidé de ne pas le partager, gardant son fardeau à l’abri du maximum de regards possibles. Là c’était raté en l’occurrence. Il détourna les yeux et regarda à l’opposé de l’endroit où se trouvait la Duchesse. Si elle ne savait pas interpréter ça, elle n’arriverait à rien dans la politique.

Heureusement, elle abandonna le sujet, en expliquant ce qu’elle voulait faire et pourquoi. Ainsi, il l’escorterait en tant que garde du corps. Sans problèmes. Ça ne le dérangeait pas plus que ça, et puis comme il n’avait rien d’autre à faire, ce serait divertissant. Lorsqu’elle lui dit qu’il avait plus confiance en lui, qu’en les autres personnes de la ville, il se demanda ce que les autres avaient pu faire pour en arriver là. Après tout… Fallait vraiment être désespéré pour préférer Eremon, non ? Lorsqu’elle parla de ses relations avec les gens de ce Marquisat, l’Immortel cacha son sourire. Lui aussi il connaissait ça… Sauf qu’avec lui, les habitants n’étaient pas gentils du tout et qu’ils l’attaquaient à peine avait-il tourné le dos. Peut-être pourrait-il lui aussi faire de la politique ?

Lorsqu’elle parla d’une certaine requête, Eremon fit les gros yeux. C’est-à-dire, qu’il était fort intéressé par la suite. Malheureusement, ce geste fit vraisemblablement peur à la noble dame qui s’arrêta de parler aussitôt. La femme fut plongée dans ses pensées un moment, avant de sourire en le regardant. Le maudit s’imagina déjà ce qu’elle avait pensé… Mieux valait pour lui de ne pas lui en faire part, surtout qu’il était un peu vexé si elle s’était vraiment dit qu’il devait être très vieux.

Sans rien dire, il la fit se lever et commença à aller dans la direction d’où la jeune femme venait, supposant qu’elle devait se diriger par là. Alors qu’il marchait depuis un petit moment, l’Immortel se demanda ce qu’il devait faire. Parler ? Peut-être aurait-il l’air trop présomptueux… Après tout, c’était une Duchesse qu’il avait là, la petite-fille d’une femme qu’il avait connue et quelque peu admirée. Cette situation était vraiment bizarre… En plus, il n’était vraiment pas fort dans tout ce qui requérait de la sociabilité et de la conversation. Le nombre de personnes avec qui il avait eu un véritable entretien se comptait facilement sur les doigts de la main. Finalement, il se jeta à l’eau, en répondant aux questions qu’elle avait posées tout à l’heure, sur sa… Enfin, vous savez sur quoi !


« J’ai cette malédiction depuis mon enfance. Elle a été jetée par Marven, le frère de mon père. Enfin, je dis Marven, mais vous l’appelez la Mort, vous, les mortels. J’ai vécu avec durant des centaines d’années. Mon frère et ma sœur cadets ont eu d’autres effets pour leur sortilège. J’en étais terriblement jaloux, vous pouvez le comprendre. Eux, ils pouvaient espérer avoir une vie normale. Et il y a longtemps… Nous avons appris tous trois que le seul moyen de détruire cette malédiction étaient de tuer deux de nous trois. Mon père nous lança alors un autre sortilège, nous interdisant de nous tuer, Sianon et moi, sans que Sainth fut mort. Depuis, je le recherche sans fin. »

Voilà. Point. Rideau, le spectacle était terminé. Il ne parla plus jusqu’à ce qu’ils arrivent là où la Duchesse voulait être…
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeSam 26 Jan - 15:46

Quand elle l'entendit parler, Alcyonne eut un sursaut, pensant qu'il allait juste la suivre comme une ombre puisqu'il avait clairement affiché son désir de ne pas lui adresser la parole. Ce qui l'arrangeait bien car sa voix faisait aussi peur que le reste. Elle s'en voulait de ressentir ça, elle savait bien qu'il sagissait d'un maléfice, mais elle était un duchesse! elle devait savoir controler ses émotions mieux que personne. Elle y avait toujours réussit avec succès, mais là, cet individu la mettait vraiment mal à l'aise.

Elle fut étonnée qu'il lui parle de sa malédiction. Celle ci la remplit de compassion à son égard, mais cependant, en imaginant les autres sort que leur avait infligés Marven, qui devaient être pour un immortel tout aussi durs à supporter, elle frissonna. Elle se dit que quand elle verrait la mort en face (le plus tard si possible) elle lui dirait ses quatres vérités à ce sorcier mal éduqué!
Elle n'osa cependant pas lui dire que ses freres devaient subir une sorte de fardeau aussi à leur manière, car celui ci n'aurait surement pas admis un jugement d'opinion sur une personne qu'il avait sauvé. De plus elle comprenait ce qu'il ressentait, cette frustration qui durait et durait, et à la clef un seul moyen d'y échapper, tuer l'un des leurs.
Quelle histoire! Alcyonne était bien contente de ne pas etre mélée à leur querelle, et aussi de ne pas être Sainth, le pauvre, traqué par deux immortels jusqu'à la fin des temps!


Il ne dit plus un mot jusqu'à ce qu'ils arrivent à la demeure du noble. C'était une grande batisse, moins grande que celle de la duchesse, mais qui impressionnait quiconque la regardait. C'était un manoir assez sombre de l'exterieur, mais qui devenait très chaleureux quand on y entrait. Des serviteurs vous accueillaient gentiment, et vous préparaient tout ce dont vous avez besoin. La veille, Alcyonne avait eu un massage de la part de l'un d'entre eux, ce qui l'avait détendu jusque dans ses pensées stressées par ses problèmes. Le contact d'Eremon lui donnait envie d'avoir une double dose de ces massages, mais elle n'en avait pas hélas le temps.

Elle laissa Eremon dehors à l'entrée et lui indiqua le chemin de l'écurie. Elle le rejoindrait la bas. Elle lui demanda s'il voulait de l'argent pour un cheval, mais sans attendre de réponse, elle entra dans l'habitation, pour recuperer ses affaires.
Elle fut tout de suite envahie par les senteurs exquises de la demeure. Elle décida de ne plus s'attarder dans cet endroit, et monta à l'étage chercher ses biens.
Elle enra alors dans la chambre d'amis qu'on lui avait prété. Elle était jolie, simple, mais assez petite, par rapport à celle d'Alcyonne. En repensant à sa chambre de princesse au lit de satin rose, aux rideaux mauves, et à son sol couverts de tapis de tons rouges roses et violets, elle se sentit nostalgique de sa maison. Elle avait vécu toute sa vie dans cet endroit, et elle ne quittait qu'avec regret ces lieux chaleureux. Dans quelque temps, elle aurait retrouvé le confort de son logis.


Elle rassembla ses parures et ses vetements dans un grand sac, mais se changea d'abord pour enfiler sa tenue militaire, qu'elle utilisait le plus souvent pour monter à cheval. En l'occurence elle craignait que le chemin du retour fut semé d'embuches et en robe, elle ne tiendrait pas jusqu'au bout.
Elle détacha ses longs cheveux et les brossa, puis elle en fit une longue natte qu'elle ferma d'un noeud de perles. Ce noeud avait été créé par de elfes d'après sa mère qui lui avait offert, et était plus résistant que n'importe quel autre fil. Elle se dit qu'en cas de combat, elle ne se retrouverai pas avec les cheveux en plein visage.


Elle enmmena ses affaires à la porte, s'assurant qu'elle n'avait rien oublié et alla faire ses adieux au seigneur qui l'avait accueilli sur son sol.
Elle le trouva en pleine lecture d'un livre ancien,elle se surprit à croire qu'il s'agissait d'un livre d'invocation,qu'il referma et cacha sous ses robes dès qu'elle fit irruption.


-Cher hôte,commença t'elle avec quelque peu de mépris pour toutes ces formules de politesses obligatoires, elle se dit qu'au moins Eremon n'avait plus à en souffrir, mais elle ne s'attarda pas sur le sujet qui avait enfin cessé de la faire frissonner.D'ailleurs, le sentant loin d'elle, elle était bien. Elle n'avait plus des frissons glacés la parcourant, ni de noeud dans la gorge, ni de boule dans le ventre. Mais elle se fichait de ces symptomes, sachant que s'il ne venait pas, elle finirait surement dans le prochain repas de l'oncle du jeune (ou vieil) homme.
Je vous remercie de m'avoir accueillie avec tant de générosité, ce qui était vrai, l'accueil avait été plus que charmant, notamment le massage... ah quel bonheur!
Elle se reprit et continua, malgré que nous ayons du avoir quelques différends, et que nous ne soyons pas parvenus à un accord entre nos deux territoires.


Il lui sourit et acquiesca. Il ne semblait pas avoir envie de lui parler plus que cela, mais elle continua tout de même jusqu'à ce que sn discours de remerciement prenne fin, comme le voulaient les règles de la politesse. Pendant qu'elle parlait devant son interlocuteur aussi interessé par elle que par un vieux meuble qui tronait dans son grenier, elle se demanda si de son côté Eremon n'avait pas fair fuir quelqu'un. Elle accelera donc le ton et sas attendre de reste descendit les marches quatre à quatre du manoir.

-Oh quel bonheur de vous revoir, noble duchesse! s'écria une voix dans son dos. Elle ne l'a reconnut que trop bien. Il s'agissait du fils de ce noble, un jeune homme imbu de sa personne et méprisant, qui lui avait tourné autour tout le long de son séjour. Il était plus jeune qu'elle de dix ans, mais sa soif de pouvoir était telle qu'il l'aurait bien épousé s'il l'avait pu pour prendre le pouvoir.

-C'est pour moi aussi un grand... bonheur, dit elle en grimacant devant tant de fausseté de sa part. Elle ne voulait pas en effet s'attirer les foudres du père de celui ci en apprenant qu'elle avait brisé son coeur.

-Mais vous partez déjà? Il prit son air triste, dans une moue grimaçante, qui eut autant d'effet sur elle que la malédiction d'Eremon. Elle frissonna.
Me feriez vous l'honneur et la joie d'assister au banquet organisé ce soir pour mon anniversaire?
Problèmes problèmes... Que dire que faire? Elle imaginait déjà qu'Eremon avait fait fuir toute la cité, et décida donc de casser net les espoirs de ce jeune homme ambitieux sans toutefois le vexer et ruiner les apparences de paix entre leurs deux territoires:


-Je l'aurais vraiment voulu, commença t'elle dégoutée qu'elle fut une aussi bonne menteuse, mais voyez vous, ma cité à subit une grande perte, et l'on m'a envoyé quérir d'urgence pour pouvoir régler cette affaire leplus vite. Il faut que je sois la bas avant demain soir si je veux pouvoir faire quelque chose pour rétablir la situation. Je reviendrai dans quelques temps surement pour affaires, et nous en profiterons pour feter votre anniversaire...tous les deux ,si vous le souhaitez.
Elle avait été trop loin.Au lieu de briser ses rêves de futur duc, elle venait de se mettre dans une situation inextricable, mais elle n'avait pas le temps de réparer cette erreur.Elle continua donc:
-Je dois vous laisser tout de suite, je suis vraiment pressée.
Devant son air à la fois ravi par ses propos et déçu de ne pas pouvoir continuer cette conversation, elle partit emportant ses bagages sur son dos.
-Voulez vous de l'aide? lança t'il.
Elle était tenté d'accepter, juste pour qu'il puisse rencontrer Eremon, ce qui l'aurait dissuadé de toute approche future, mais elle ne répondit pas. Elle sortit dans la rue ou resortaient les effluves de nourritures, ce qui lui fit penser qu'il allait être l'heure de manger et qu'elle n'avait rien à se mettre sous la dent.

Elle s'arreta donc pour faire quelques courses, et prit soin d'en prendre pour son protecteur.
Elle le rejoignit ensuite aux écuries, ou regnait la peur et la terreur. Pas seulement venant d'elle, mais aussi des animaux. La route allait être plus compliquée que prévue
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeSam 26 Jan - 23:46

Eremon l’avait fait sursauter. Il l’avait vu, il l’avait senti. Quand on a des années, mêmes des centaines d’années d’expérience, on arrive à connaître toutes les réactions des gens selon les paroles ou les situations. Lorsqu’il se tut, il vit la tension qui occupait les épaules de son interlocutrice se relâcher soudainement. Le terrifiant Immortel eut un pincement au cœur et se rappela pourquoi il ne laissait jamais ses contacts avec les gens s’éterniser. Il détourna le regard et se concentra sur le chemin, refoulant la rancœur qu’il éprouva à cet instant, la laissant se déverser sur son chemin… Un chemin fait de sang et de larmes. Le chemin qui le conduirait vers la mort de Sainth, Sianon et la fin de son calvaire.

Il se reprit encore une fois à réfléchir à ses actes. Pourquoi ? Pourquoi était-il obligé de tuer quelqu’un pour pouvoir vivre ? C’était idiot. Idiot et absurde de surcroît. En plus son propre frère… Au début, cela avait rebuté Eremon, qui ne pouvait s’y résoudre, trouvant stupide de tuer quelqu’un qui ne lui avait rien fait, mais après quelques temps, après quelques années, il avait fini par trouver l’idée beaucoup plus intéressante qu’il ne l’aurait voulu. C’est ainsi que depuis des centaines d’années, il errait. Comme un simple vagabond. Comme le simple humain qu’il avait désiré être. Ironique, non ? Vous ne trouvez pas ? Vous comprendrez peut-être une fois que vous aurez cumulé le nombre d’années que cumulait Eremon, inlassablement.

Ils arrivèrent finalement à une immense bâtisse. L’Immortel la contempla d’un air pensif, avant de se rappeler à qui elle appartenait il y quelques temps. Elle avait été conquise lors d’un rude hiver, par des gens du Marquisat. Dès lors, toute cette partie du territoire n’appartenait plus à Barbarus, mais à Sanus. L’attaque avait fait de nombreuses victimes… Un tel gâchis. Néanmoins le bâtiment était beau. Sombre, mystérieux, avec une architecture soignée et fine. Elle attirait Eremon comme un aimant qui fit un geste pour y entrer. Mais il fut quelque part rappeler à l’ordre.

D’accord ! Si Madame la Noblesse en personne voulait se donner la grande peine de faire ses valises toute seule, qu’elle le fasse ! Il n’oserait pas la regarder ranger ses sous-vêtements et bijoux, même si elle lui en donnait l’ordre ! Eremon ?! Bouder ?! Nooon ! Il ne boudait pas, il était juste un peu vexé de s’être fait rabroué comme un simple laquais. Il était Immortel non ? N’avait-il donc droit à aucun respect ? Lorsqu’elle lui proposa de l’argent pour un cheval, ce fut comme un sceau d’eau sur le feu. Un… Un animal ?! Il avait complètement oublié cette partie-là.

Il voulut répliquer, ignorant les effets que pourrait avoir ses paroles, mais la belle était déjà partie en quête de ses frasques et autres froufrous. Bon, ben… Il devrait se débrouiller tout seul. Eremon n’avait pas horreur des animaux. En fait, c’était tout le contraire : c’étaient les animaux qui avaient horreur d’Eremon. Il n’en pouvait rien, c’était comme ça. Sinon, cela fait déjà bien longtemps qu’il voyagerait à cheval plutôt qu’à pied. L’Immortel se rendit donc dans la direction indiquée par la Duchesse, le cœur et les pensées sombres.

Il croisa les doigts et pria un Dieu inconnu pour qu’il n’y ait personne dans les écuries. Évidemment, Eremon, avec sa chance de verre troué, se trouva nez à nez avec cinq personnes –domestiques à leurs vêtements et leur façon de se tenir. Génial… Il se retourna pour sortir, mais quelqu’un bloquait déjà la porte pour l’empêcher de partir. Mais… Qu’est-ce qu’ils avaient tous à la fin ?! Il n’était pas marquer « cible mouvante » sur sa tête, quand même ?! Eremon se surprit à espérer que ces sympathiques domestiques se trouvaient dans la catégorie des gens qui crevaient de trouille devant lui, plutôt que celles de ceux qui trouvaient qu’il ne méritait pas de vivre sur Erin. Mais puisque quelqu’un avait déjà fermé la porte, il supposait qu’il faisait partie de la deuxième. Super, comme s’il manquait plus que ça.


« Qu’est-ce qui fait là, cet homme ?
- Tu ne vois pas ? C’est un démon venu pour tous nous tuer !
- Il fait certainement partie de l’armée de Merenir…
- Mais comment aurait-il fait pour venir jusqu’ici ?
- Regardez, même les chevaux commencent à s’agiter ! C’est vraiment pas normal… »

Oh ! Apparemment il y en un dans le tas qui entre dans la première catégorie. Ouf, ça en faisait un de moins. Mais il n’avait pas tort non plus. Les chevaux s’ébrouaient déjà avec violence en hennissant toute la haine et l’horreur qu’il éprouvait envers lui. Même les animaux se liguaient contre lui. C’est à se demander pourquoi il restait seul tout le temps, hein ? Levant les mains en un geste apaisant, Eremon se mit de façon à pouvoir voir le maximum d’adversaires qui s’étaient déjà mis autour de lui. Même si c’étaient de simples domestiques, ils en avaient dans le crâne ! Ça n’arrangeait pas Eremon…

« Laissez-moi partir et je ne vous ferai aucun mal. »

Bon début… Peut-être aurait-il dû adoucir sa voix, ne pas la rendre aussi sèche. Malheureusement, il avait volé la technique de la Duchesse de la voix-fouet qui claque. Et elle avait fait son effet. Les hommes avaient reculé dans un mouvement de terreur qui ne fit que renforcer leur apathie toute nouvelle envers le pauvre Immortel. Certains attrapèrent des fourches, d’autres un coutelas qu’il portait à leur ceinture, mais tous n’avaient qu’un seul objectif : embrocher l’objet de leur peur. Diplomatie, Eremon. Di-plo-ma-tie.

« Je suis envoyé par la Duchesse, elle voudrait des chevaux. »

Aucun effet. Ses paroles glissèrent sur eux comme s’ils ne les avaient pas entendues. Soudain, le premier l’attaqua. Eremon fit un mouvement pour l’éviter et se retrouva acculé contre l’un des box d’un cheval. Une colère sourde fit battre son sang et il la sentit couler dans ses veines comme la lave coule dans un volcan. Ça n’allait pas se passer comme ça… Il ne sortit pas son épée : ces vulgaires insectes ne la méritaient même pas –même si le son du fer mordant la chair l’attirait quand il était dans cet état-là. Il se débarrassa de sa cape rouge et, sa blessure toute récente ne s’étant même pas encore refermée, il engagea le combat pour la deuxième fois de la journée.

L’Immortel attrapa le bras d’un homme qui courrait vers lui et cogna son front directement contre le poteau. Le blessé tituba un peu, pressant ses mains contre son nez en sang. Eremon profita de sa faiblesse pour lui asséner un coup à la nuque, le mettant à terre pour un moment. Le deuxième l’attaqua avec une fourche, ce qui l’empêchait de pouvoir atteindre directement sa prochaine victime, et comme un deuxième –muni également du symbole du diable- le rejoignit, Eremon… dansa. En tout cas, c’était l’impression qu’il donnait. Il se glissait entre les pics, usant de souplesse et de son instinct. C’est ainsi qu’entre deux attaques des fourches, il donna un coup de pied à l’un des domestiques qui vit sa main obligée de lâcher son arme. Un instant décontenancé par la situation de son ami, le dernier domestique ne perçut pas le poing d’Eremon avant qu’il se retrouve dans son visage et ne l’assomme. Le domestiques désarmé et celui qui n’avait pas osé s’engager dans l’affrontement déguerpirent plus vite que leur ombre.

Eremon, la bataille close, remarqua enfin la présence de la Duchesse qui se tenait au pas de la porte, un sac de victuailles et un sac de voyage à la main. L’homme baissa ses yeux, honteux. Il ne savait depuis combien de temps elle était là, mais avait deviné qu’elle avait dû voir une partie de son combat. Il voulut se justifier, lui expliquer que ce n’était pas de sa faute et que c’était eux qui avaient commencé les premiers à l’embêter –comme ce la sonnait enfantin dans ses oreilles-, mais il se tut. Il se releva, réenfila sa cape et sortit un cheval de son box, après avoir pris le temps de le regarder dans les yeux pour qu’il se calme. Il le prépara rapidement, car malgré le fait qu’il n’ait jamais vraiment apprécié les chevaux, il avait eu maintes fois l’occasion de s’en occuper pour sa famille. Il en choisit un pour lui, qui avait l’air un peu plus maître de lui que les autres et le sangla également.


« Nous devons partir avant que d’autres personnes n’arrivent. »

Et il fit sortir les deux montures. Dans la cour, Eremon grimpa en un seul mouvement sur son cheval qui piaffa. Il lui asséna une claque qui le calma tout de suite. Faisant un geste vers sa compagne, il l’invita à monter sur l’autre cheval. Les cris des gens du château commençaient déjà à approcher et Eremon ne tenait pas vraiment à se retrouver torturé par cette foule enragée. Quand ils furent tous deux prêts à partir, il claqua une seule fois les rênes, ce qui fit cabrer son pauvre animal, le faisant galoper à toute allure. Eremon voulait être loin, très loin de toute cette agitation. Son sac sur les flancs de sa monture, sa capuche tombée et ses cheveux flottant dans le vent, Eremon avait vraiment l’air d’un démon vengeur. Mais ignorant tout de l’effet qu’il causait, il ne s’arrêta qu’une fois qu’il jugea la distance entre lui et la foule en colère raisonnable.

« Tout va bien ? » demanda-t-il tout de même à la Duchesse qui ne devait pas être habituée à tant de remue-ménage.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeDim 27 Jan - 1:37

Alcyonne était à l'entrée de l'écurie, et le spectacle devant ses yeux était plutôt curieux. Les chevaux étaient pris d'une folie furieuse, et donnaient des coups de sabots dans le vide en hénnissant, et au centre de l'allée, se tenait plusieurs hommes, à l'aspect pauvre, des fermiers surement. Dans ce cercle figurait Eremon qui semblait prit au piège. Elle voulut intervenir, car le combat risquait de claquer,mais il ne vit pas les signes qu'elle lui fit. L'un d'eux se jeta sur lui. Elle pensa que l'immortel allait le tuer, mais celui ci esquiva. Elle comprit alors que c'étaient les paysans qui l'avaient aggressé. Il réussit à les mettre à terre facilement, essuyant tous les coups avec grace, comme dans un ballet, et les derniers s'enfuirent a toutes jambes, dépassant la duchesse sans même la voir.

Il scella les chevaux et prirent la route en vitesse avant que toute la cité ne se ramènent à leur trousses.
Il lui demanda comment ça allait:


-Et bien ça va mieux que vous je présume
, dit elle un sourire sarcastique sur le visage. Que leur avez vous dit pour qu'ils se mettent dans une telle rage?
Il lui expliqua alors ce qui s'était passé avant qu'elle n'arrive et poussa un hoquet de terreur:


-Vous leur avez dit que vous étiez avec moi ? mais c'est vraiment la pire idée que vous puissiez avoir! s'écria t'elle complètement hystérique. Ils vont s'en prendre à moi aussi, même si vous n'avez rien fait...[ajouta t'elle en se calmant un peu. Ils vont croire que c'est moi qui suis à l'origine de tout cela, j'espere pour vous qu'ils étaient trop en colère pour vous écouter.

Elle resta silencieuse un moment réfléchissant à ce qu'elle pourrait dire pour se faire pardonner de ce peuple ingrat qui ne méritait vraiment pas qu'elle commerce avec. Elle se laissa à penser qu'elle leur ferait bien la guerre,mais cette idée naissant dans sa tête prit fin, à cause de son cheval qui s'énervait de plus en plus aux cotés de cet homme maudit. Elle lui fit comprendre qui était la chef, en lui donnant un coup de pied,puis ressera les liens pour mieux le maitriser.

Ils continuèrent leur chemin en silence, guettant le moindre bruit suspect venant du sol, pour ne pas se laisser surprendre par l'ennemi. Alcyonne sentait bien qu'ils allaient se faire attaquer encore une fois avant qu'ils n'atteignent Océanus.
Ils décidèrent de passer par la forêt, ce qui était plus sur. En effet prendre les routes peuplées de villageois serait une bien mauvaise idée, car Eremon se ferait sans doute attaquer plus d'une fois. *Au fond c'est lui la victime* se dit elle en l'observant, l'air plus sombre que jamais. On aurait dit qu'il allait vous tuer rien que s'il vous regardait. Alcyonne commencait à s'habituer au fait d'etre prise de panique des qu'elle le voyait ou qu'elle lui parlait, d'ailleurs ce n'était meme plus de la panique c'était de la terreur, mais elle savait que tant qu'il était la elle ne craignait rien.


Ils arrivèrent à la forêt vers la fin de la journée, et entrèrent prudemment pour ne pas attirer les êtres peuplant les arbres. Ils étaient pour la plupart maléfiques, mais tant qu'on ne les dérangeaient pas, ils ne vous attaquaient pas. Ils protégeaient juste leur bien le plus précieux.
Elle voulut entamer la conversation, mais ne savait pas trop de quel sujet lui parler. Allez faire la discussion avec quelqu'un qui avait dix fois votre age! Elle se mit donc a fredonner un air qu'elle avait entendu quelques jours auparavant par un barde lors d'une soirée arrosée.
Devant l'air surpris du jeune homme elle se tut et contempla les alentours. Tout était calme, les animaux se terraient dans leur habitat pour se cacher d'Eremon, et on aurait dit que les fleurs baissaient la tête à son passage.


Alcyonne sentit son ventre gargouiller désagréablement et demanda à Eremon s'ils pouvaient s'arreter le temps de se repaitre. De toutes façon la nuit allait bientot tomber et il fallait mieux qu'ils montent leur camp avant de ne plus voir ou ils allaient.
Pendant qu'il allait chercher de quoi faire du feu, Alcyonne alla attacher les chevaux près d'un coin de verdure, assez loin de leur camp pour qu'ils se sentent plus tranquille, et sortit de son sac des couvertures bien chaudes qu'elle promenait partout avec elle, et s'installa pour préparer à manger. Elle se demanda si le jeune homme allait manger ou s'il n'en avait pas besoin.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeDim 27 Jan - 19:35

Ohooo… Alors la Duchesse s’exerçait au sarcasme. Eh bien merci ! Pour une fois qu’il était attentionné et qu’il s’occupait de quelqu’un d’autre que lui, elle se montrait tout à fait semblable aux autres. C’était décevant. Décevant et incroyablement triste quelque part. Il sentait finalement qu’il n’aurait jamais plus que ça. Et être mis en face de cette vérité, comme à chaque fois, lui faisait mal. Le sarcasme le coupa court et l’enfonça dans un silence inquiétant. Comme le calme avant la tempête.

Quand elle lui demanda ce qu’il s’était passé. Il tenta de lui expliqua le plus calmement possible –c’est-à-dire super calmement-, ce qui était arrivé. Son entrée dans les écuries, l’homme qui l’avait empêché de sortir, les paroles des fermiers –ou domestiques, qui sait ?-, et puis ses propres paroles pour les calmer qui ne les avaient qu’énervés davantage. Au moment où il énonça cette partie de l’histoire, la Duchesse hoqueta. Eremon fit les gros yeux en entendant ce bruit étrange, croyant qu’elle s’étouffait, mais quand il vit ses yeux brûlant de colère, il se prépara à mener rude bataille.

Elle dut invoquer milles dieux, cent tourmentes certainement dans sa tête avant de se calmer. Elle hurlait, tout à fait furieuse contre lui, qu’il n’aurait pas dû faire ça, que c’était sa faute et bla bla bla… Si elle était si fâchée contre lui, elle n’avait pas à rester en sa compagnie. Et puis il ne faisait jamais rien. Il était innocent dans l’histoire. C’étaient les fermiers et non lui qui avaient commis la faute. De plus, il avait voulu les calmer en énonçant son nom, non attiser leur haine. Il ne connaissait plus très bien les querelles entre les territoires, cela faisait bien longtemps qu’il avait décidé de ne plus essayer de les comprendre, alors comment aurait-il pu être au courant des effets qu’aurait eu le nom de la femme sur des habitants de Sanus ? Hein ? Je me le demande bien !

Malgré le fait que la noblesse personnifiée se calma un peu et déclara qu’il valait mieux pour lui qu’il ne l’ait pas entendu, Eremon se mura dans un silence affecté. Lui, un homme qui avait vu plus de souffrance et de guerre que n’importe qui, se faisait clairement remettre en place par une simple mortelle, une femme qui non seulement était désagréable et méchante, mais en plus se pensait apparemment plus importante ?! Mais qu’elle se défende toute seule alors ! Il n’aurait qu’à attendre cette nuit pour la laisser, elle et les deux chevaux, profitant ainsi de la nuit noire pour s’en aller… Et alors il profiterait de ses cris affreux tandis que les orques la captureraient vivante pour Merenir. Oh oui… Cette idée faisait courir des frissons de plaisir dans le corps d’un Immortel très, très en colère.

Le problème, c’est que sa colère le rendait de mauvaise humeur. Sa mauvaise humeur attisait sa malédiction tel le charbon dans le feu. Sa malédiction rendait nerveux les chevaux. Et les chevaux qui s’énervaient, énervait encore plus la Duchesse qui maîtrisa le sien rapidement. Eremon laissa la sien piaffer un moment avant de poser sa main sur le cou du cheval, ce qui eut pour effet de lui faire stopper tout mouvement. Un petit sourire diabolique naquit sur ses lèvres, mais il disparut tout aussi vite. Observant la jeune femme, il essaya de se mettre dans l’esprit que les paroles qu’elle avait prononcées n’étaient dictées que par sa colère et qu’elle n’avait pas vraiment voulu les dire. Mais malgré cette pensée un peu réconfortante qui eut le bonheur d’écarter son idée de l’abandonner, son humeur resta cependant sombre et pas très engageante à la conversation.

Le silence entre les deux comparses s’installa. Eremon s’en accommodait fort bien, mais la mademoiselle de l’autre côté en semblait un peu mal à l’aise et réfléchissait sûrement à un sujet de conversation qui n’arriva jamais dans son esprit. Ils empruntaient des routes de forêt, des routes moins usitées. L’Immortel savait que c’était non seulement pour éviter les villages, mais également pour les préserver. En effet, s’ils se faisaient attaquer, mieux valait ne pas mettre d’autres innocents en danger. Surtout que cette fois-ci, il n’était plus certain de pouvoir protéger plus d’une personne, car Merenir, furieux d’un premier échec, enverrait beaucoup plus d’orques. Ce qui signifie qu’il ne serait pas trop de deux à combattre.

Lorsqu’ils entrèrent dans la forêt, Eremon sentit un désagréable petit picotement à la nuque. Hum… Quelqu’un les observait. Ou plutôt devrait-il dire quelque chose ? Mais ce n’était pas très dangereux, une créature sans importance, en tout cas pour lui. Pour la Duchesse… Il ne savait point. Peut-être était-elle sensible à ces choses-là. Mais à son regard toujours aussi effrayé qu’elle posait sur lui et à son maintien toujours aussi droit, il écarta toutes les inquiétudes qu’il avait. Une femme de ce tempérament exécrable ne pouvait pas être influencée par des choses aussi vulgaires et minuscules.

Il eut un sursaut –oserais-je dire de frayeur ?- lorsqu’il entendit une mélodie. Eremon ne reconnut pas tout de suite la voix de la femme. L’homme ne connaissait pas non plus cette chanson. À vrai dire, il avait rarement eu l’occasion d’en entendre, mais maintenant il se faisait une raison : les musiques d’aujourd’hui étaient bien trop étranges pour lui. Madame la Grande Dame, à son visage vaguement étonné, stoppa net la chanson. Eremon s’en voulut un peu, mais cela était mieux ainsi : il fallait toujours rester prudent dans de telles forêts… Bien qu’avec lui présent, il y avait peu de choses pour lesquelles on devait s’inquiéter : les attaques d’animaux sauvages étaient à exclure, les bandits également et les créatures de la forêt à proprement parler étaient éloignée à cause des ondes négatives qu’envoyait sa malédiction. Il était très utile de voyager avec Eremon, si on arrivait à le supporter bien sûr. (Vendu séparément de l’épée et de la cape rouge XD)

Un bruit de ventre gargouillant parvint à ses oreilles fines. La Duchesse mit sa main sur son ventre, les joues un peu rosies, avant de lui demander s’ils ne pouvaient pas manger. Mais si ma chère ! Mangeons donc ! Partageons donc un repas tous deux et puis observons la voûte étoilée, bercés par la respiration tranquille de l’autre… Comme ça « espèce de machiste insensible au romantisme » ! Mais pas du tout ! Eremon était pour à cent pour cent ! C’était juste qu’il lui faudrait quelqu’un avec qui partagé ce romantique sommeillant au fond de lui. Quelqu’un muni de courage et d’une bonne pelle pour déterrer son âme. Il ne lui répondit même pas, râlant toujours un peu et déposa également son sac dans lequel se trouvaient ses seules affaires.

Eremon partit donc chercher du bois pour le feu, tandis que « Madame » n’avait qu’à préparer le campement. Pff… Je vous jure ! Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait chevauché jour et nuit pour arriver le plus vite possible à la destination. Peut-être que la jeune femme n’était pas habituée à être poursuivie… Il faut dire aussi qu’Eremon n’était pas non plus habitué à voyager en si bonne compagnie. En compagnie tout court non plus d’ailleurs. Il allait donc faire un effort pour cette fois-ci.

Il revint assez vite à l’endroit où il avait abandonné la Duchesse et déposa tout le bois et les pierres qu’il avait trouvés à terre. Je vous ai gardé une surprise pour la fin en plus ! Eremon avait un don, qu’il ne partageait avec personne, puisque personne ne voulait être avec lui, mais… Il était un foin cuisinier. Enfin, il avait le pouvoir de rendre n’importe quelle chose plus ou moins comestible délicieuse grâce à ses connaissances sur les plantes d’Erin. Génial, non ? Surtout dans des cas comme celui-ci. Il eut vite fait de faire un cercle avec les pierres et d’y entasser les branches sèches. Il claqua des doigts et, sous les yeux émerveillés des êtres peuplant la forêt, une flamme apparut au bout de ceux-ci. Le feu prit rapidement et le crépitement de celles-ci envahirent vite la forêt silencieuse.

Eremon alla vers son sac et en sortit un sac. Même de loin, le sac sentait déjà toutes les épices et arômes qui existaient en Erin. Lorsqu’il l’ouvrit, on pouvait voir de nombreux petits compartiments, tous fermés de différentes façons et colorés de temps à autre. Sans aucune hésitation, l’Immortel en ouvrit un et jeta un peu de son contenu sur les flammes. Le campement se trouva bientôt envahi d’une odeur de romarin enivrante. L’homme s’approcha de la Duchesse et lui demanda tout bas, le plus doucement possible :


« Pouvez-vous m’indiquer où se trouve les denrées ? »

Grâce aux indications de la femme, il les trouva rapidement. Avec un judicieux assemblage de bois, il forma des espèces de brochettes et les planta au sol pour qu’elles cuisent tendrement sans brûler. Usant de nouveau de ses dons de cuisinier, il les aromatisa de différentes manières, profitant de la présence de la viande pour se laisser aller à découvrir de nouvelles saveurs. À l’extrême opposé de la demoiselle, de l’autre côté du feu, Eremon observait le feu crépiter et les étincelles monter vers le ciel. La soirée tombait doucement, le noir rejetant sa couverture sur le ciel qui se teintait déjà de milles et unes couleurs, présentant un spectacle magnifique. Pris par l’ambiance mélancolique de l’instant, il ne put s’empêcher de dire :

« Même après des milliers d’années, je prends toujours autant de plaisir à voir le coucher du soleil… »

Quel merveilleux moment. Lui, le repas, cette femme… Et pour seule conversation, les lèchements destructeurs du feu sur le bois…
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeDim 27 Jan - 20:17

Voyant qu'il prenait les choses en mains pour la cuisine, Alcyonne alla s'asseoir sur sa couverture près du feu qui commençait à réchauffer leur campement improvisé. Elle le regardait mettre des epices en veux tu en voila sur les brochettes plantées dans le sol et se dit qu'elle aurait mieux fait de lui donner une petite leçon de cuisine. Elle ne dit pourtant rien,voyant que son acolyte était toujours d'humeur boudeuse. *Ah les hommes,tous les mêmes* pensa t'elle, une petite remarque et ils prennent la mouche.

Elle regarda le soleil se coucher, les laissant dans la pénombre, moment que detestait Alcyonne, le passage entre la fin du jour et l'arrivée de la nuit, il ne fait ni totalement noir, ni assez clair. C'était un moment dela journée qu'elle appréhendait, surtout en ce jour ou elle se trouvait aux côtés d'un immortel maudit qu'il lui fichait une peur bleue, et qui de plus semblait s'isoler de plus en plus sur lui même.
Elle comprenait bien qu'il n'avait pas souvent de compagnie, mais il aurait pu faire l'effort de lui parler pour combler le silence pesant régnant aux alentours.

Elle fut interrompue dans sa rêverie par le jeune homme qui lui tendait une brochette, les yeux noirs, comme s'il allait la tuer d'un moment à l'autre. Elle s'empecha de frissonner, car il devait être désagréable pour lui de faire naitre la peur grace à sa personne dans le coeur de tout ce qui vivait. Elle se saisit alors de la viande cuite à point en prononçant un timide merci. Il la regarda,attendant qu'elle goute à ce repas qui l'a dégoutait plus que la personne qui l'avait préparé.
Elle mordit à pleine dents cependant, la faim l'emportant sur la qualité:

-Oh? mais c'est délicieux! en vous voyant le preparer j'aurais vraiment cru que ça serait totalement infecte! bravo, vous êtes un très bon cuisinier! la complimenta t'elle effectivement ravie par ce qu'elle avait dans la bouche.
Elle se régala donc de ce met délicieux, puis, enfn repue, décida de se coucher.
Elle regarda Eremon qui avait les yeux plongé sur son assiette, ou s'il ne regardait pas ce qu'il mangeait, il admirait les étoiles et en profita pour oter sa cuirasse son épée et se dévétir. Meme s'ils se faisaient attaquer durant la nuit, elle préférait combattre en chemise plutot que de ne pas dormir à cause de la rudesse de ses vêtements. Quand il vit ce qu'elle faisait, il détourna le regard, assez géné et elle lui dit:

-Je ne peux pas dormir avec ce costume, il me serre trop, vous excuserez mon manque de pudeur, mais sinon je risque de ne pas être très en forme demain matin.
Elle esperait ne pas trop l'avoir choqué , mais se dit qu'après tout un immortel en avait vu d'autres, qui sait s'il n'avait pas vu sa grand mere elle même dans sa tenue d'eve.
Elle mit une chemise trop longue pour elle, qu'elle avait pris a un de ses serviteurs quelques mois auparavant, pour les mêmes raisons. Elle avait du dormir à la belle étoile pendant une bataille, et des les premieres heures son dos l'avait fait souffrir. Sa tenue de combat était parfaie pour les guerres, mais trop peu confortable pour vivre avec.

Elle s'allongea alors sur sa couverture toute douce, qui avait encore gardé le parfum de sa derniere nuit étoilée. Les étoiles d'ailleurs,firent leur apparition quelques minutes plus tard, brillant de milles feux, illuminant le ciel.

]-Voulez vous que je prenne le premier tour de garde? lui demanda t'elle l'interrompant dans ses activités.

Elle aurait aimé qu'il se déride un peu et lui fasse la conversation. Ce qui était étrange,c'est qu'elle s'était habitué à sa présence effrayante, terrifiante meme et qu'elle réussissait à la gérer mieux qu'elle ne le pensait. Elle ne tremblait plus devant lui, et osait l'affronter du regard sans ciller, et n'avait plus cette envie pressante de s'enfuir a toutes jambes. Le noeud dans son estomac était encre présent et la peur régnant dans son coeur également, mais parallèllement elle savait que c'était une malédiction et arrivait quelque part à passer au dessus. Elle ésperait que cette situation durerait, qu'elle pourrait encore supporter sa présence quelque temps. Une présenc à la fois inquiétante et rassurante. Peut etre était ce de savoir qu'il la protégeait, ça l'empechait de mourir de peur sous son regard.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeDim 27 Jan - 23:13

Lorsque la viande et les légumes furent prêts, Eremon les sortit de la terre et tendit une brochette à la Duchesse. Celle-ci l’accepta, bien qu’il avait vu qu’elle avait été un peu déroutée par les épices qu’ils mettaient tout à l’heure. Bah… Si elle n’aimait pas, ce n’était pas grave. Il y en aurait plus pour lui. La Duchesse hésita un peu avant de prononcer un remerciement à voix basse et un peu craintif. Eremon ignora le ton de sa voix et fit un signe de tête pour lui signifier que c’était tout à fait normal. Alors il la dévisagea, patiemment, à l’attente de son avis sur le repas. Il ne l’avouerait jamais, mais c’était important pour lui de savoir ce qu’elle en penserait. C’était comme si il cherchait au moins une discipline grâce à laquelle il ne ferait plus de mal aux gens, mais leur procurerait un peu de plaisir…

Le ravissement de la jeune femme fit sourire Eremon d’un sourire sincère. Il se sentit soudain plus léger et sa colère de toute à l’heure le quitta d’un coup. La menace d’une nouvelle attaque restait toujours présente, mais elle semblait plus éloignée maintenant qu’un poids venait de lui être enlevé. Si elle aimait bien sa cuisine, cette femme ne devait pas être aussi désagréable qu’il ne le pensait… Comme si sa cuisine était un test. Pauvre Eremon, il lui fait bien quelque chose pour tenir, non ? C’est avec une voix basse et tout aussi timide qu’il murmura un vague :


« Je suis content que vous soyez surprise… »

Il décida, pour sa fierté masculine, d’ignorer le fait qu’elle croyait que ça allait être infect. Il n’avait rien entendu ! Tandis que la Duchesse mangea avec plaisir son repas, Eremon le mangea beaucoup plus lentement. Il avait rarement l’occasion de manger de la viande, surtout aussi bonne ! Alors il la mordait par petits bouts, la mâchait pendant plusieurs minutes et finissait par l’avaler à regret. Ainsi, la délectation de son plat pouvait durer de nombreuses heures s’il exagérait. Il devait être environ à la moitié de son plat, quand il sortit de sa rêverie.

Eremon n’était pas quelqu’un d’innocent sur de nombreuses choses : il avait tué, parfois torturé, et même avait laissé des gens se faire massacrer sans lever le petit doigt. Mais voilà, Eremon n’avait jamais connu l’étreinte d’une femme, les repoussant toutes sans exception. Il avait déjà essayé de se payer les services d’une fille de joie, mais elles avaient toutes refusées. En conséquent, sur tout ce qui relevait du corps féminin, il le connaissait par sa mère et certains… épisodes de sa vie à passer sous silence. Mais une fois qu’on parlait du vrai corps des femmes, ceux mis dans toute leur splendeur par leur proximité, lui était totalement inconnu. C’est pourquoi, lorsqu’il vit la noble dame se dévêtir, il détourna la tête derechef, le visage approchant la couleur de sa cape.

Les explications de la dame éteignirent la surprise qu’il avait ressentie, mais n’enlevèrent rien à sa gêne. Lui-même avait honte à l’avouer, mais il était encore pur puceau, malgré tous ses efforts. Alors, laissez-le un peu en paix ! Il avait presque envie de l’obliger à se rhabiller, mais se retint, sachant qu’il n’y pouvait rien. De plus sa gêne avait une autre source. C’était vraiment trop étrange de… enfin, de voir la petite-fille d’une femme qu’il avait admirée toute… Hum ! Sans vêtements, quoi ! Ça ne le répugnait pas, mais en tant que « vieux » Immortel, il trouvait ça indécent. Il finit de mastiquer sa viande et termina son plat au moment où la jeune femme enfila une chemise, trop longue pour elle. Bon, au moins elle portait quelque chose. C’était au moins ça.

Le pauvre immortel secoué prit les branches qu’ils avaient utilisées pour manger et les jeta dans le feu. Il commençait à un peu ranger le coin du feu lorsque la femme lui demanda s’il voulait qu’elle prenne le premier tour de garde. Eremon releva la tête, surpris. Hum… Non, il ne préférait pas. Eremon ne dormait jamais beaucoup. La cause en étant qu’il en avait rarement l’occasion, étant souvent pourchassé par une foule enragée de fermiers ou une émeute composée de soldats. De plus, ses nuits étaient souvent peuplées de cauchemars, comme si la peur qu’il faisait naître chez chacun, le rattrapait dans son sommeil. Il ne voulait pas qu’elle le voie dans cette situation. Il secoua donc doucement la tête et, terminant d’effacer le plus de traces possibles de leur repas, il répondit
:

« Non, c’est bon. Vous pouvez dormir tranquille toute la nuit. Je veillerai. Et ne vous inquiétez pas, je ne suis pas du genre à attaquer les gens dans leur sommeil… » ajouta-t-il au cas où cette pensée aurait traversé l’esprit de la jeune femme.

Il enleva alors la cape et la déposa par terre, de nouveau le plus loin possible de la femme. Il mettait cette distance entre eux pour ne pas la déranger, pour ne pas qu’elle fuie à son premier mouvement. Eremon en profita pour examiner sa blessure de tout à l’heure. Apparemment elle s’était complètement refermée… Parfait. Voilà qui faciliterait les affrontements futurs ? Peut-être cette nuit en serait remplie. En observant la femme couchée, des souvenirs remontèrent à la surface.
De très vieux souvenirs…


Elle était là, encerclée. La fougue était dans chacun de ses mouvements. La femme avait l’air de savoir qu’elle mourrait si elle abandonnait. Et lui, il était là. Il la regardait de loin, comme si rien ne le touchait de l’endroit où il était. Mais Eremon était un esthète, cela le peinerait qu’une telle beauté meure ainsi. Pourtant au fond de lui, il avait l’impression d’entendre une petite voix qui disait que sa vie ne dépasserait pas cette journée, qu’elle ne verrait pas l’aube prochaine. Alors il se détourna. Dommage…

« Aaaah ! »

Quoi ?! Oui, c’était elle. Encore elle. Les pensées d’Eremon s’embrouillèrent et sans trop réfléchir, il se lança dans la bataille. Combien de temps dura l’affrontement, il ne le sut, tout ce qu’il voyait était le corps de cette beauté à terre, une blessure barrant son torse. Quel gâchis. Lorsque les ennemis furent abattus un à un, Eremon la rejoignit. Il essaya de la réveiller, mais rien n’y fit. Il la transporta alors en travers de son dos et la conduisit loin de ce champ dévasté. Il aurait voulu l’emmener plus loin encore, rien que pour lui… Mais c’était impossible.

Il la soigna et la pansa. Ses blessures étaient graves, mais sa vie n’était plus en danger, grâce aux soins du maudit. Lorsqu’elle se réveilla, elle hurla pendant plusieurs minutes, avant de perdre son souffle. Eremon la recoucha et la borda, jusqu’à ce qu’elle se rendorme. Cette jeune femme ne devait pas avoir plus de vingt ans et pourtant elle se battait. Et pourtant elle était si belle… Ils passèrent plusieurs semaines ensemble. La mystérieuse jeune fille ne lui avait jamais dit son nom et elle ne connaissait pas non plus le sien, mais ils n’en avaient pas besoin. Elle était gentille avec lui, il était doux avec elle, mais l’obligation se lisait dans ses yeux. Ses doux et beaux yeux… Eremon la réchauffait dans ses bras quand des frissons incontrôlables la parcouraient, mais sentaient qu’elle se refroidissait encore plus à son contact. Et un jour… des hommes arrivèrent.


« Elle est là ! Elle est là ! Merci, Wyrn, elle n’est pas morte ! Madame est-ce que vous allez bien ? »

Ils vinrent et la lui volèrent. Ils la lui prirent, lui arrachèrent une personne qui le supportait un tant soit peu. Mais il avait toujours son trésor au fond de son cœur. Il avait encore ce nom… son nom…

« Moniera ! Je suis la Duchesse Moniera » avait-elle dit avant de le quitter avec, espéra-t-il, un peu de regret.

Lui, il n’avait rien dit. Mais il espérait un jour la revoir. Et puis il avait appris qu’elle était morte.
C’étaient il y a des années…


Ce souvenir ne dura qu’un instant chez Eremon, mais cet instant ressembla à une éternité. Oserait-il lui demander ? Il regardait cette femme, un pincement au cœur. Elle lui ressemblait tellement… C’en était presque une torture. Eremon sentirent ses yeux picoter et il refoula avec peine des larmes. Mais ! Il n’était plus un enfant après tout ! Il avait connu d’autres femmes, d’autres hommes ! Elle en avait fait partie… L’Immortel connaissait quasiment tous les habitants de tous les Territoires, juste par leurs ancêtres. Et pourtant… Elle avait été différente, comme de rares autres personnes.

« Que vous a-t-elle dit sur moi ? Je veux dire… Votre grand-mère, Moniera. Que vous a-t-elle raconté ? »

Il tenta de garder un visage impassible, mais une douleur transperçait sur ses traits. Il ne le savait pas, heureusement pour lui. S’il avait su que quand il prononçait son nom, son visage était transfigurée, il ne l’aurait jamais demandé.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeDim 27 Jan - 23:52

Il refusa qu'elle fasse la garde pendant la nuit. Elle ne dit rien préoccupée par ses pensées,qui allaient et venaient, différentes les unes des autres, tantot pensant à son commerce en pleine chute libre, tantot en pensant à cet étranger qu'elle n'avait connu que quelques heures auparavant et qui faisait déjà parti de sa vie... pour quelques jours au moins. Elle le regarda alors à son insu, par dessus le feu qui brulait de toute sa force, et vit quelqu'un de torturé, dont l'ame ne reposerait surement jamais en paix. Elle se demanda a quoi il pouvait bien penser, ses yeux brillants de larmes refoulées, les sourcils froncés, comme quelqu'un qui a vécu l'enfer. Malgré son ressentiment à son égard elle eut beaucoup de peine pour lui, sentant toute la solitude qu'il devait chaque jour vivre, esperant mourir le plus vite possible pour que tout ne soit qu'un mauvais rêve.

Elle sut alors le fond de ses pensées quand il lui demanda ce que sa grand mère lui avait dit sur lui.

-Je n'ai jamais vraiment etendu parler de vous par ma grand mère,commença t'elle, voyant son visage se crisper en un melange de tristesse et de deception. Il se rendit compte de l'air qu'il devait avoir et reprit son visage vide d'émotions.
C'est à ma mère qu'elle en a parlé, annonça t'elle. J'étais assez jeune, et c'était durant l'été, Moniera et ma tendre mère étaient dans le salon de notre demeure, et elles se nattaient les cheveux pour célébrer mon anniversaire. J'ai une très bonne mémoire, ajouta t'elle à l'adresse d'Eremon. Elles parlaient de grand pere, elle li racontait la façon dont ils s'étaient rencontrés. C'était après une terrible bataille, ou elle avait été blessée gravement, elle avait perdu connaissance, et quand elle s'était réveillée vous étiez la et mon grand pere avait retrouvé sa trace et elle était repartie dans ses bras. Sur le moment a t'elle dit elle ne voulait plus partir, car elle se sentait comme attiré par l'homme qui l'avait sauvé, malgré la peur qu'elle lui infligeait. Je ne pensais pas qu'il s'agissait de vous, c'est pour ça que j'ai compris plus tard qui vous étiez, elle n'a jamais connu votre nom, a t'elle dit à ma mère. Mais sur le moment elle vous avait dévoilé le sien et esperait que vous la retrouviez.
Je pense qu'elle aurait voulu rester avec vous, ajouta Alcyonne désemparée devant le visage d'Eremon. Mais elle a rencontré mon grand père et ils on vécu une vie heureuse, je pense. Elle se tut attendant qu'il dise quelque chose. Rien. Pas un mot.
Elle voulut alors le réconforter et s'approcha de lui contournant le feu crépitant, entrant plus profondément dans la nuit noire:

-Vous savez vous n'êtes pas aussi invivable que vous le pensez, commença t'elle. Ma grand mère semblait le penser aussi, et je suis sure que je suis plus invivable que vous! ajouta t'elle d'un ton catégorique. Car cette malédiction touche la surface de votre personne, mais quand on commence a vous regarder, derriere ce masque de terreur, on voit bien que vous n'êtes pas quelqu'un de maléfique. Je pense que vous arrivez malgré tout a combattre cette malédiction, ajouta t'elle, sinon comment expliquez vous le fait que je puisse rester près de vous sans vouloir m'enfuir, ou me mettre a pleurer à crier? Je pense qu'il existe une autre solution que la mort, finit t'elle par dire. Pensez ce que vous voulez je ne suis pas la meilleure personne placée pour parler, je n'ai pas vécu autant que vous, mais j'arrive à vous approcher, et si j'y arrive, d'autres y arriveront, et pas seulement pour vous tuer.

Sur ces parole elle se leva et alla déposer un baiser sur le front du jeune homme, puis alla se coucher ne sachant pas si elle avait réussi a lui remonter le moral, et a changer quoi que ce soit à sa situation. Elle esperait avoir bien agit.
Demain était un autre jour et elle s'endormit d'un sommeil sans rêve.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeMar 29 Jan - 20:32

Eremon est un être sensible. Cela ne sert à rien de me sortir vos yeux ébahis, puisque je dis la vérité ! Il n’était pas sensible à des sentiments comme l’amour, la joie ou la pitié, non… Lui, il était plutôt pour connaître les gens à un caractère fort, intéressant et battant jusqu’au bout. Il ne se souvent plus qui lui avait dit cette phrase, mais les hommes ne devenaient beaux qu’une fois dans la douleur. L’Immortel affectionnait cette citation qu’il se répétait souvent, pour se consoler se disant qu’avec tout ce qu’il avait vécu, il devait être sacrément canon (XD). Mais cette douleur… Une fois qu’elle le quitterait… Deviendra-t-il aussi pathétique et pitoyable que certaines personnes ? Il ne préférait même pas y songer.

Cette pensée lui vint pourtant, au moment où il sentit son visage se tordre sous la nouvelle. Ainsi, elle n’avait jamais parlé de lui… Après tout, il aurait dû le savoir. Elle ne l’avait connu que quelques temps et ils ne s’étaient pas vraiment rapprochés. Juste une petite complicité naissante, pas plus. C’était tout de même décevant. Décevant… et triste. Alors que Madame la Duchesse le regardait, il eut honte, se demandant tout de même quelle grimace affreuse avait pu apparaître sur sa figure alors que deux émotions se disputaient dans son ventre. Une impassibilité de surface revint. Mais à l’intérieur, cela avait rarement été aussi chaotique. C’est parce qu’il sentait ces émotions qu’il trouvait lamentables et vraiment d’une bassesse indigne de lui. Indigne de ce qu’il représentait.

Au fur et à mesure des dires de la grande dame, Eremon eut l’impression qu’un être martelait son masque à grands coups de massue… Ainsi, il l’avait attirée… C’était étrange dit de cette façon. D’un côté, Eremon se demanda si cette attirance n’était faite que de curiosité, ou si elle était composée d’un peu d’attachement… Peut-être une sensation de dette ou de la vulnérabilité qu’elle avait fait preuve et dont il n’avait pas profité, donc de sa galanterie ? Vaines rêveries… Elle n’avait certainement jamais nourri plus que de l’intérêt. C’était sûrement ça. Ça ne pouvait être que ça. Il espérait quelque part que ce n’était rien que ça.

Alors, pourquoi les paroles de la Duchesse le touchèrent à ce point ? Ce n’étaient que des suppositions, elle avait bien utilisé le conditionnel, non ? Donc, expliquez-moi ces yeux légèrement écarquillés ? Cette tension dans son dos ? Sa bouche qui se tordait en un rictus d’amers regrets ? Je vous laisse vos conclusions. Car même Eremon se demanda ce qu’il ressentait. Tout ce qu’il voyait, ce n’était que l’inquiétude sur les traits de la femme, son inquiétude et les propres souvenirs de la bataille dans son esprit. Il trouvait cette situation étrangement cocasse. Lorsqu’elle conclut par le mariage « heureux » -pas pour lui, si vous vous demandez la présence des guillemets-, l’homme effrayant qu’il était ne sut que dire.

Si elle avait été heureuse, tant mieux pour elle. Chacun choisissait ce qu’il faisait de sa vie par ses actes, ces pensées, ces paro… Son nom ! Elle lui avait donné ! Bougre d’âne imbécile ! Eremon, elle t’avait donné son nom et tu n’avais gardé en tête que le fait qu’elle soit partie ! Et maintenant tu vas pourrir encore des milliers d’années avec un regret de plus auquel penser… Bien joué… Vraiment bien joué. Il se dégoûtait lui-même de sa propre lâcheté. Avait-il craint qu’elle ne le repousse s’il avait cherché à la revoir ? C’était une émotion tout à fait humaine. La peur qui a peur de faire peur. C’était vraiment le comble et la petite touche humoristique qui avait fini de l’achever pour la soirée.

Il ne sursauta pas lorsqu’il remarqué sa présence à ses côtés, malgré sa surprise. Ses paroles firent pondre, sans qu’il puisse le contrôler, un petit sourire sarcastique sur les lèvres de l’Immortel. « Pas aussi » ? C’est déjà mieux que ce qu’il ne le pensait. Et puis, le fait qu’elle se déclare le faisait rire intérieurement. C’était vraiment une femme étonnante. Elle restait près de lui, observant le feu, mais diffusait des paroles réconfortantes à son être, à son âme déchirée de toute part. Il ne pouvait non plus expliquer sa présence. Peut-être qu’elle tenait de sa grand-mère quelque chose. On dit toujours que la rencontre avec un Immortel transforme quelque chose, quelque part, même si on ne le remarque pas. Arriverait-elle un jour à le supporter à plein temps ?

Il perdit son sourire lorsqu’elle parlait de sa solution. Ses traits se durcirent. Il n’y pas d’autres solutions. Aucune autre. S’il en avait existé une, son père l’aurait trouvé, et celui-ci avait eu le temps de chercher longtemps. Personne d’autre que Wyrn ne connaissait aussi bien Erin et les maléfices qui la peuplaient. Personne d’autre sauf… Marven. L’idée germa dans son esprit. Devrait-il partir à la recherche de son oncle ? Oncle qui le détestait, lui et ce qu’il représentait, qui s’était uni avec Merenir pour envahir Erin et qui récoltait les âmes des suppliciés de cette guerre et riant jusqu’à la démence ? Gnn… Cette réflexion rendait l’idée de moins en moins facile et agréable, mais au moins lui éviterait-elle de devoir tuer Sainth. Mais Sianon. Il voulait tuer Sianon coûte que coûte. Et pour cela il devrait achever Sainth. C’était vraiment tordu comme situation.

Finalement elle se leva. Eremon ne s’attendait vraiment pas à sentir le contact chaud et doux des lèvres sur sa peau. En fait, il crut être mort. L’homme crut que quelqu’un l’avait attaqué sans qu’il s’en rende compte et qu’il s’en allait doucement vers la mort. Mais non, c’était bien un être vivant qui l’embrassait, lui. Il se tendit sous le contact. La Duchesse se détacha de lui et alla se coucher. Eremon ne dit mot. Après s’être assuré qu’elle ne pouvait le voir, il déposa la main sur son front et caressa doucement l’endroit où il avait été baisé. C’était vraiment magnifique. Pas le fait d’avoir reçu un bisou, non. Cette sensation d’être vivant. Ça, il ne l’échangerait à personne d’autre sur Erin. Personne, même contre la mort de Sianon –quoique… ça dépendait des moments. L’Immortel contempla sa compagne endormie, quelques mèches rebelles sur son visage, se soulevant et frémissant sous son souffle lent, profond et tranquille. Oui, demain serait un autre jour.

L’homme ne dormit pas de la nuit, veillant sur le feu qui éloignait les bêtes sauvages –bien qu’il y arrivait très bien aussi seul-, et sur leurs vies de tous deux, prêts à n’importe quelle attaque. Pourtant, cette nuit avait été particulièrement calme. Trop calme même. Mais il avait gardé ses sombres réflexions pour plus tard, car bientôt approchait l’aube et donc l’heure du départ. Eremon écrasait déjà les cendres à l’aide de ses chaussures. Cette atmosphère plate et silencieuse ne lui plaisait pas du tout, surtout du grand matin où les oiseaux, même effrayés, chantaient. Ce n’était pas normal. Il avait éparpillé les pierres utilisées pour le camp et enfilait une armure au-dessus de sa chemise lorsqu’il entendit des cris d’animal effaré –qui pour une fois n’étaient pas dus à sa présence.

Alerté, il s’abaissa au niveau de la jeune femme et, lui touchant délicatement le bras, la réveilla. À peine eut-elle ouvert les yeux, qu’Eremon plaqua sa main sur sa bouche pour retenir le cri éventuel qu’il provoquerait sans le vouloir. Il lui fit signe de se taire et lui montra ses vêtements pour se battre, car l’affrontement approchait. Il la laissa se préparer, se tournant pour la laisser s’habiller en toute intimité et profita de cet instant pour aller voir ce qui les attendait. Ce qu’il vit ne l’étonna guère.

Il reconnaissait dans cet attroupement de villageois, les quelques fermiers qu’il avait déroutés dans l’écurie. Ceux-ci étaient en pleine discussion alors que les autres se taisaient, apparemment inquiets. Au signe qu’ils faisaient, ils s’étaient perdus. Eremon eut un petit sourire sardonique. Évidemment, ils osaient entrer dans la forêt sans penser aux conséquences. De plus, certains êtres, pas forcément maléfiques, adoraient jouer des tours aux égarés. Malheureusement, les villageois eurent l’esprit de suivre les cris des chevaux qui avaient remarqué la présence d’une odeur familière. Eremon maudit les animaux et leur curieuse envie de maîtres pour les dominer et alla retrouver la Duchesse. À ses côtés, il baissa la voix le plus possible et lui murmura :


« Un groupe de vingt-trois villageois, armés de leurs outils, mais néanmoins à la rancune tenace. À leurs paroles, ils n’essaient pas de vous retrouver vous, mais un certain « Démon rouge ». Cela me fait un surnom de plus… » déclara-t-il, parfaitement calme, mais les yeux pétillant d’ironie.
« Mieux vaut s’éloigner d’ici, et attendre qu’il laisse les chevaux sans surveillance. Ils sont beaucoup de trop et je préfère combattre sans blesser l’un d’entre eux. La fuite me semble la plus sage. »

Il ne sut si elle avait dit oui ou non, mais après l’avoir invité à rapidement prendre ses affaires, il partit dans la forêt encore plus profonde, où la lumière avait beaucoup de mal à traverser. Ils coururent certainement à en perdre haleine, mais Eremon la surveillait de temps à autre d’un coup d’œil. À l’arrivée près d’un grand arbre, Eremon s’arrêta et jugea l’endroit opportun.

« D’ici, nous devrions voir ce qu’ils font. »

À ses mots il grimpa aux branches avec l’agilité du félin et observa les mouvements ennemis comme il se plut à l’exprimer dans sa tête. Mais il n’avait pas vu leurs derniers mouvements, non plus…
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeMar 29 Jan - 21:53

Alcyonne avait été réveillée par le toucher du jeune homme, qui lui provoqua une decharge electrique très dsagréable. Elle allait lui hurler dessus, mais il l'en empecha en lui mettant une main sur la bouche, et lui dit de se préparer à l'affrontement. Elle s'habllla en vitesse et ils se mirent à courir à travers la forêt. Eremon s'arreta et grimpa à la façon d'un chat au sommet d'un arbre pour scruter l'ennemi. Aparemment il s'agissait du groupe de villegeois qui les avaient poursuivis et qui s'étaient perdus en chemin. Il lui dit qu'il ne les apercevait pas, mais Alcyonne elle les aperçut. Ils se tenaient face à elle, armés de batons et de torches, les yeux brillants de colère. *Il n'aurai pas pu choisir pire endroit pour jouer à chat perché*pensa t'elle levant les yeux au ciel. S'il ne se manifestait pas, elle avait une chance de les faire rentrer chez eux :

-Vous la bas! cria l'un d'entre eux en la pointant du doigt,ou es le monstre ? que faites vous dans la forêt,vous êtes sa complice n'est ce pas? Ils s'approchèrent devenant menacants.
Elle tenta le tout pour le tout en usant de sa force de parole et de sa sévérité, qui l'avaient sauvé à maintes reprises :
- De quel droit parlez vous à la duchesse d'Océanus, gronda t'elle ses yeux lançant des éclairs. Je ne pensais pas que le peuple du duc de Sanus était aussi méprisant envers ses invités de marque. Vous me devez le respect, car c'est en partie grace à moi que vous ne manquez pas de vivres! Osez contester mon pouvoir, ou me porter quelque affront qu'il soit, et vous serez tous décapités demains aux aurores! Maintenant à genoux!
Son ton était aussi tranchant qu'une lame, et Alcyonne se sentit mal de parler comme cela à un peuple qui subissait une malédiction, mais elle n'avait pas l'intention de se laisser tuer par des paysans sans tenter une petite joute verbale.

La plupart des paysans s'agenouillèrent donc à son plus grand étonnement, mais leur chef aparemment, celui qui avait été agressé par Eremon, ou plutot l'inverse, ne flancha pas et lui dit:
-Nous savons que vous êtes de meche avec cet être maudit! livrez le nous et il ne vous sera fait aucun mal. Elle fit quelque chose qu'elle ne pensait pas faire en pareille situation. Elle eclata de rire. Un rire faux il est vrai, montrant qu'elle vomissait les paroles de ce paysan, et elle rétorqua:
-Etes vous aussi stupide que vous ne le paraissez noble paysan?cracha t'elle avec haine, dissimulant au mieux sa peine de devoir faire tout cela.Pourquoi irais je m'allier avec un démon alors que j'ai tout ce qu'il me faut! je suis la duchesse d'Océanus, je m'emplois à garder ce peuple en paix, et vous venez m'accuser de trahison? je ne connais aucun démon et ne vous mettez pas en tête de me contredire ou m'affronter! N'oubliez pas qui commande et qui obéit. Maintenant a genoux devant moi! cria t'elle d'une voix authoritaire et très méchante, lavoix qu'elle n'utilisait qu'en situation déséspérée ou quand elle était vraiment en colère. Les derniers habitant s'agenouillèrent baissant la tête, l'effroi se lisant sur leur visage, la peur d'une sentence résonnant dans leur coeur. Le pseudo chef lui tint tête. A son grand regret. Elle sortit son épée, et la tendit d'un geste menacant.
-Souhaitez vous la mort, jeune homme? lui dit t'elle sachant que s'il l'affrontait elle serait obligée de le tuer, pour ne pas perdre la face devant ce peuple soumis. Pensez vous qu'un etre vil se soit attiré mes faveurs avec tant de facilité? je sais que vous croyez dur comme fer que je suis l'auteure de tout ce qui s'est passé à votre village, mais ce n'est pas vrai! vous etes seul a le croire maintenantdit elle en designant la foule au sol de sa main libre.

Il ne voulut pas la croire, possédé par la rage qui l'animait envers Eremon dont il sentait la présence, en elle, alors qu'il se trouvait la caché juste au dessus de sa tête. Il sortit son épée et la pointa vers Alcyonne. Elle ne bougea pas et attendit qu'il attaque le premier.
-Dragos non!cria une jeune femme dans l'obscurité de la nuit, au fond de cette assemblée d'habitants toujours le regard baissé vers le sol, comme dans une prière, esperant ne ps mourir sous le joug de leur maître.
Elle vit une femme se lever et courir vers le duo de combattants. Il ne la regarda meme pas, trop pris de haine devant la jeune femme.
Elle lui prit le bras et lui dit:
je t'en prie Dragos ne fais pas sa! pense à moi! pense à tes enfants!pleura t'elle, la tête sur l'épaule de son "mari". Il réagit enfin, ses yeux perdant de leur colère, et prit sa femme dans ses bras. Ils s'agenouillèrent tous. Tous devant Alcyonne. Elle mesura alors l'étendue de son pouvoir, le pouvoir de ses paroles.
Elle les fit se relever, leur expliqua qu'elle retournait chez elle à Océanus pour affaires et leur indiqua le chemin pour retourner chez eux. Elle dit egalement qu'elle s'entretiendrait avec leur dirigeant afin qu'il ne soit pas trop cruel envers son peuple. Ils la remercièrent tous et repartirent, disparaissant tels des fantomes. Elle attendit qu'il n'y eut plus personnes aux alentours et s'adressa à Eremon:
-vous pouvez descendre, félin de la nuit[. Le jour va pointer, nous pouvons retourner au campement et plierbagages, je n'ai plus sommeil.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeLun 4 Fév - 1:11

[Désolé du retard... Et de la suite du sujet. J'ai pas trop d'inspiration, alors je compte sur ton imagination débordante pour la suite de l'aventure !]

Eremon avait beau regarder… Rien. Pas un seul nuage de fume, pas un seul petit bruit de craquement de branche, pas un seul oiseau qui s’envolait à l’approche d’une âme humaine,… rien. C’était effrayant, si j’ose dire. Ça dérangeait particulièrement Eremon, parce que si jamais il ne les voyait pas s’approcher, il ne pourrait pas prévenir la Duchesse, ni la protéger en cas de gros problèmes. Mais après tout, elle était assez grande pour se défendre toute seule s’il y avait d’énormes difficultés. Il connaissait assez bien l’être humain pour savoir que très peu d’entre eux refusaient de l’aide. Il n’y avait que les imbéciles qui le faisaient. Ce qu’il ne savait pas, c’était qu’en se comportant de la façon dont il le faisait, c’était comme refuser l’aide de tout un monde. Peut-être préférait-il l’ignorer.

« Je ne les vois pas. »

Tranchant et net. Il le déclara comme si c’était bénin, tout à fait stupide, une remarque à ensuite écarter de la main, tel l’insecte. Ce qu’il ne savait pas, c’était que sa dame, elle, les voyait. Et plus proche qu’il ne l’aurait supposé. Ce ne fut que lorsqu’il entendit une voix familière résonner dans l’aube naissante. Enfin… Qui serait naissante d’ici une heure. Apparemment, la personne qui parlait à la femme n’était pas ce qu’il y avait de plus satisfaite. Elle apostrophait apparemment la Duchesse d’une voix peu engageante, voire vraiment désagréable.

Eremon se retint de descendre pour régler le compte à cet ingrat, mais il perçut les bruits de respirations de beaucoup plus de personnes qu’il ne l’aurait cru. Heu… Il allait peut-être plutôt faire profil bas et laisser la jeune dame se débrouiller un peu. Il ne pouvait pas la couver jusqu’à la fin de sa vie, voyez-vous. Se défiler ?! Noon ! Eremon ne se défilait pas ! Il voulait juste voir de quel bois était faite sa jeune protégée –il peut l’appeler comme il veut !- et savoir si son intuition était bonne. Oui, en fait il ne fuyait pas le combat, mais désirait plutôt admirer la force de la Duchesse. Comment ça « excuse formulée à la va-vite » ?! Mmh… Vous avez peut-être raison. Mais au lieu de jouer sur les pensées d’Eremon, concentrons-nous plutôt sur ce qui se passe…

L’Immortel ne a voyait pas à travers les branchages, mais c’était tout comme. Il avait presque l’impression de se faire transpercer par la colère qui perçait dans sa voix et sa peau d’être martyrisée par le terrible claquement du fouet. Il se surprit à remercier son instinct de l’avoir fait grimper à cet arbre, l’épargnant ainsi ce spectacle dévastateur. Heureusement qu’il avait réussi à l’amadouer cette femme, il ne voudrait pas l’avoir à dos. Enfin… Il faut aussi avouer que les villageois étaient un peu naïfs et facilement impressionnés par le haut rang de la femme –malgré les absences de preuves de celui-ci. À la fin de cette harangue, elle leur ordonna de s’agenouiller. Eremon grinça les dents. Et bien là… Ça passait ou ça cassait.

Il ne put retenir un léger soupir de soulagement en entendant les bruits d’une foule en mouvement et les chocs mats des genoux qu’on met à terre. Et bien, c’était vraiment étonnant ! Pourquoi aurait-elle besoin de son aide si elle savait manipuler avec tant de talent le petit peuple ? Ah ! mais quel imbécile ! Eremon allait presque oublier son oncle… Cet oncle qui s’intéressait à ce Dirigeant, à cet otage potentiel… À cette femme étonnante. Mais un petit soupçon d’inquiétude naquit de nouveau lorsque l’homme qui l’avait agressé adressa de nouveau la parole à la noble, avec le courage que conférait la haine. Il ne pouvait vraiment rien faire comme les autres, celui-là…

Eremon se retint de descendre de l’arbre pour écarteler cet impertinent de première. C’était lui qui l’embêtait et après il s’étonnait que l’Immortel ne s’était pas laissé faire ! C’était franchement digne d’un enfant. Aucune maturité. D’ailleurs, sa colère vaguement compréhensible, l’avait transformé en un véritable taureau. Je m’explique : il fonçait sans réfléchir aux conséquences de ses actes, et fonçait qui plus est droit dans le mur. Eh oui… L’effrayant Eremon considérait la Duchesse comme un mur : implacable et froid devant le peuple qui osait la traiter ainsi. C’était d’autant plus impressionnant parce qu’il savait qu’elle n’était pas vraiment comme ça d’habitude…

L’homme-félin eut un frisson qui lui parcourut l’échine lorsqu’elle éclata de rire. Par la force de l’habitude, il sut que ce n’était pas bon présage… Sa haine se déversa sur le fermier. Elle lui parlait avec tout le mépris qu’elle pouvait démontrer. Eremon se sentit lui aussi mal lorsque la femme dit qu’elle n’avait pas besoin de lui. Il dut se raisonner, arguant qu’elle ne le déclarait aux villageois dans le seul but qu’ils ne s’en aillent, rien de plus. Néanmoins, il en ressentit un pincement au cœur, tel le poignard qui éraflait la peau. Mais la voix autoritaire, de plus en plus en colère, la Duchesse continuait, inlassablement. Mais ça ne marchait pas.

Eremon le comprit au son de l’épée que l’on sort de son fourreau. Au début, il craignit que ce ne fût l’épée du fermier, mais à la voix de la femme il devina que c’était encore elle qui menait la danse. Il tiqua sur le mot « démon », cependant il l’ignora le plus superbement possible, trop concentré sur la situation. L’âme d’Eremon fut encore plus écrasée quand une autre épée fut sortie de son étau. Maintenant, ce ne serait plus qu’une question de secondes avant que l’un des deux soient blessés… Et il ne voulait pas que ce soit sa petite protégée. Il n’en était pas question. Il se prépara à intervenir quand soudain… la voix de la raison retentit.

Aaaah les femmes ! Elles étaient toujours là, aussi bien quand il le fallait que quand il ne le fallait pas ! Mais heureusement, celle-ci réussit son affaire et convainquit son mari du bien-fondé des exigences de la madame la noble. Ouf ! La situation était rétablie, leurs vies à tous deux étaient sauves et tout le monde était content –sauf peut-être le fermier qui va sûrement garder un moment ce goût d’humiliation dans la bouche. La Duchesse leur expliqua ce qu’elle faisait, ils s’en montrèrent ravis et après avoir pris connaissance du chemin, les échos de leurs pas disparurent dans la forêt noire et des oreilles d’Eremon.

Félin de la nuit ? Personne ne lui avait jamais donné tel surnom avant. Il résonnait beaucoup mieux que tous ceux qu’il avait eus jusqu’à présent aussi. Ça sonnait pas mal… Il s’en rappellerait. Obéissant à la voix si douce et agréable de la Duchesse, Eremon descendit de l’arbre, avec toute sa nouvelle agilité féline. Bon d’accord, en fait il avait peur qu’elle lui botte les fesses s’il restait trop longtemps perché. Ce n’était pas l’entière vérité, mais en tout cas c’était certain qu’il avait également impressionné par son coup d’éclat avec les villageois. D’un coup de tête pour marquer son assentiment, Eremon retrouva sans peine le campement et commença à faire les bagages, le soleil décidant enfin de pointer le bout de son nez.

Contrairement au coucher, il haïssait le lever du soleil. Il représentait pour lui le début d’une nouvelle journée de souffrance à supporter. De plus, il trouvait ça terriblement démoralisant pour son vieil âge. Mais il y avait tout de même un avantage à l’aube : la lumière. C’était beaucoup plus facile de ranger ainsi. C’est ainsi qu’à peine un quart d’heure plus tard, sans une seule parole échangée, qu’ils purent se mettre en route, sur les dos des chevaux effrayés, mais déjà un peu habitués à la peur d’un des cavaliers.

Ils étaient sur la route depuis quelques minutes lorsqu’Eremon décida de regarder la Duchesse du coin de l’œil. Sans le vouloir, un sourire amusé naquit sur ses lèvres pour transformer sans le vouloir son visage. Quand il souriait, Eremon avait les yeux pétillants de malice, les joues rosies et le teint comme éclairée. N’ayant jamais pu observer les changements, il ne savait pas que ça le rendait tout à fait différent de l’air sombre qu’il arborait d’habitude. Profitant de ce moment d’égarement de délice, il déclara d’une voix teintée de douce ironie salvatrice :


« Rappelez-moi de ne jamais vous énerver… »
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeLun 4 Fév - 15:36

Ils avaient repris la route, le silence de la forêt étant brisé par les chevaux qui mettaient leur mauvaise volonté à continuer le chemin, malgré qu'ils se soient habitués à la terreur de la présence du jeune homme. Elle tentait de calmer les frissons continus du sien, par des caresses et des mots doux soufflés à l'oreille, quand Eremon lui dit qu'il ne voudrait jamais l'enerver. Elle le regarda et fut surprise de voir un sourire pointer sur son visage toujours fermé et effrayant. Le fait de sourire pourrait oter tout maléfice se dit t'elle en lui répondant:

-J'étais quelque peu effrayée, mais mon rang de duchesse m'interdit d'exprimer ma peur, j'étais obligée de faire front de la sorte. Heureusement je tiens ce don de ma mère, manipuler l'esprit des gens les plus faibles avec quelques mots, c'est ce qui nous a permis de tenir dans de nombreuses situations, dit 'elle, mais malheureusement, la dernière fois que ma mère a tenté de raisonner des gens en colère, elle n'y a pas survécu.

Elle se souvenait de la situation, elle y avait assisté biens des années auparavant, cachée sous une table, regardant sa mère negocier avec des nobles venus de loin. Les paysans du village étaient alors dans une mauvaise posture, la famine frappant, avec les maladies les plus graves, comme la peste, et ravageait la population.
Sa mère n'avait pas réussit à arranger les choses, souffrant également de la faim, son mari était tombé gravement malade au cours de cette periode, et ses tentatives pour régler la situation se passaient de plus en plus mal. Le pays était traité de maudit, car tous ceux qui venaient, mouraient, le bonheur n'existait plus dans les coeur des villageois et les tensions se faisaient monnaie courante.
Elle avait réussit plusieurs fois a dissuader les gens de se retourner contre leur patrie, grace à sa force de caractère, mais un jour, alors ue justement elle trouvait une solution a cette desagréable situation, elle fut tuée.
Les paysans venaient de perdre un guerisseur puissant, et pour eux, tout espoir de survie n'existait plus. Ils se jettèrent sur la duchesse, qui malgré ses tentatives pour les raisonner, fut brulée sur un bucher. Telle une sorcière. Alcyonne dut se terrer pendant quelques temps dans sa batisse, car elle devenait alors l'héritière de sa defunte mère, et fut mise sous la protection continue des gardes du royaume. Elle n'avait plus qu'une envie, detruire la vie des paysans qui avaient tué sa mère. Mais grace à l'éducation de son père, qui n'avait heureusement pas succombé à la maladie, elle réussit à surmonter cette colère devastatrice, et devint une duchesse puissante et bonne pour ses sujets.

Les larmes coulaient à présent a flots sur les joues d'Alcyonne, mais devant le regard d'Eremon, elle se reprit et les secha. Elle commencait à avoir mal aux cuisse sur son cheval qui n'en faisait qu'à sa tête et souffrait du soleil qui tappait fort, même à travers les arbres. Elle n'osait plus regarder l'immortel das les yeux, se demandant s'il pensait qu'elle était faible, ce qu'il devait penser, vu qu'elle venait de pleurer sous ses yeux pour rien. Elle, une duchesse forte et puissante, maniant la parole comme un couteau se trouvait en fait aussi fragile qu'une enfant, encore brisée par les images qu'elle avait vu quand elle était petite. *Tout le monde porte son fardeau* se dit elle. Eremon avait perdu tout sourire également, reprenant une allure froide et glaciale, lui donnant envie de pleurer encore plus.

Elle voulu reprendre la conversation, en partie pour effacer ses souvenirs dramatiques:

-Que ferez vous après m'avoir raccompagné chez moi si ce n'est pas indiscret? Si vous voulez rester un peu, vous serez le bienvenu, lui dit elle en souriant, les joues encore rougies de ses souvenirs précédents.

Elle allait ajouter que la nourriture était excellente, mais une nouvelle attaque d'orques fit son entrée. Pour ce genre de combat contre des êtres maléfiques, elle préférait laisser Eremon manier son épée plutot que de tenter de manier le langage, contre ces etres assoifés de sang, de son sang, qui les encerclaient à présent, comme la première fois, surgissant de nulle part, en poussant des cris de fureur et de guerre. Ils étaient beaucoup plus nombreux que la fois précédente, et ils portaient différentes armes sur eux, des massues principalement, mais aussi des épées, des lances et des arcs. Ce qui étonna Alcyonne. Des orques avec des arcs? C'était en effet quelque chose de peu courant, sachant que les orques sont dénués de toute intelligence, et que la seule arme qu'ils manient à la perfection est l'épée. Comment auraient t'ils appris le maniement des flèches?
Elle arreta de se poser des question quand l'un d'eux décocha une flèche et visa.
Il ne la visa pas elle.
Il visa son cheval.
La flèche l'atteignit en pleine tête.
Alcyonne s'écroula en même temps que son cheval dont la vie venait de lui être oté. Elle sortit alors son épée prête au combat, et, sans se préoccuper des autres orqus fonçant déjà sur elle, elle la lança en direction de celui cqui avait abattu son fidèle destrier, et sa lame alla se planter directement dans le coeur de cette bète immonde qui s'écroula morte dans l'herbe tendre. Son sang commença deja à rougir les herbes hautes.
Au lieu de la tuer, les orques étonnés de cet actes, aussi dénué d'intelligence qu'eux, pensa Alcyonne, se retournèrent pour regarder les dégats qu'elle avait infligée à l'un de ses semblables. Elle en profita pour sauter sur le dos de l'un d'eux et attrapa sa tete qu'elle fit tourner entre ses bras ce qui provoqua un craquement sec, le tuant sur le coup. Elle prit sa massue, et s'appreta à combattre. Elle ne voyait pas ce que faisait Eremon. La colère l'avait aveuglée, elle ne désirait plus qu'une chose: tous les tuer. Elle se jeta dans le tas, esperant que l'Immortel la protégeait du coin de l'oeil.
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MessageSujet: Re: Détente   Détente Icon_minitimeMar 5 Fév - 1:45

Lorsque la voix de la dame s’éleva dans la forêt, Eremon sut directement qu’elle était triste. On avait l’impression qu’elle pesait chacun de ses mots et les traînait avec douleur, tant l’effort lui coûtait. L’humeur plus guillerette d’Eremon retomba d’un coup et il se sentit pris d’une pitié inhabituelle. Il ne pouvait imaginer une jeune enfant devoir supporter un tel spectacle. Pourtant ça existait. Partout. Mais la mort de la mère de la noble était plus injuste, car exécutée par le propre peuple qu’elle protégeait. C’était cruel comme mort. Elle avait frappé telle la lame du poignard dans un dos tourné. Telle une trahison.

Eremon avait perdu son sourire, avait assombri son visage pour les circonstances présentes. Il observait sa compagne qui semblait perdu dans des souvenirs. Des souvenirs douloureux apparemment. Eremon lui-même se rappelait de la tristesse qu’il avait ressentie à la disparition mystérieuse de ses parents. Mais le temps avait guéri ses blessures… Ou les avait plutôt au moins refermées pour qu’elles ne saignent plus. Cette détresse profonde touchait aussi la Duchesse, qui se retrouva bientôt le visage baigné de ses larmes. De magnifiques larmes…

Raaah ! Mais comment il allait faire maintenant ?! Il l’avait fait pleurer ! Quel imbécile, quelle indélicatesse ! Eremon se maudit d’avoir fait telle réflexion avec autant de légèreté sans penser aux conséquences… Il chercha dans sa tête une idée, n’importe laquelle, pour la consoler, mais vous savez bien que concernant ces choses-là… Ce fut comme si un courant d’air passa dans son crâne. Le calme plat. Désemparé, Eremon allait dire quelque chose, lorsque la Duchesse reprit contenance et sécha ses larmes. L’Immortel dut haïr cette impression de pitié qui le prenait à la gorge : la pitié était pour les faibles ; il se mit alors en tête d’ignorer leur moment de relâchement commun –lui pour avoir souri et elle pour avoir pleuré- et continua la route dignement.

Le cœur de l’Immortel se fit encore plus lourd dans sa poitrine. L’effrayant personnage eut l’impression que l’aura glacée de sa malédiction lui caressait la joue du bout de ses doigts séduisants tant elle lui semblait proche. Abandonner avait l’air tellement plus simple dans des moments comme ceux-ci. Il n’aurait plus à lutter, accepterait les émotions qu’il éveille chez les autres et en profiterait un maximum pour gouverner cette bande d’idiots. Malheureusement… Eremon était un gentil garçon. Enfin… Tout est relatif. Et puis, il avait tenu de sa mère un trait de caractère aussi affligeant qu’utile : son acharnement. Eremon ne baissait jamais les bras. Une espèce de malédiction bénigne, dont beaucoup d’autres personnes souffraient tous les jours. C’était amusant et quelque part rassurant pour lui de penser que tout le monde portait sa petite malédiction. Ça lui rendait la vie plus facile.

La Duchesse lui adressa la parole. Ses joues étaient encore humides des perles de ses yeux, mais l’homme eut la politesse d’en faire fi. Elle n’y pouvait rien ; lui aussi avait certaines choses en mémoire qu’il aurait préféré oublier plutôt que de les revivre dans ses pires cauchemars. Il s’apprêta à répondre, lorsque l’événement le plus inattendu et tombant à pic leur arriva : une attaque. Un combat. Parfait. Voilà qui les détendrait certainement tous deux. L’Immortel les compta rapidement. Aïe… Ils étaient plus que la dernière fois. Ce qu’il y avait de plus énervant chez Merenir, c’était qu’il savait tirer leçon de ses erreurs… Et ne les commettait plus. Assez embêtant dans leur situation.

Ils n’attendirent pas qu’Eremon fut prêt à leur donner la raclée du siècle pour attaquer. Déjà l’un d’eux muni d’un arc –arc ? Oui, je sais, étonnant, n’est-ce pas ? Comme quoi même les bêtes les plus idiotes et abjectes sont capables de tout sous la terreur et les menaces- tira une flèche vers la femme. Peut-être pas vers la femme, car ce ne fut que son fidèle destrier qui mourut sous le coup. Et ils savaient bien viser en plus ; Ça ne faciliterait pas la tâche. Muhahahaha ! Eremon allait bien s’amuser…

Ni une, ni deux, Eremon tira son épée de son fourreau et se lança à l’attaque. Dès le premier assaut, il en faucha un ou deux qui agonisèrent dans des cris rauques et écœurants. Eremon observa du coin de l’œil sa partenaire, qui avait apparemment brisé le cou d’un orque. Mmh… Même durant le combat, elle témoignait d’une force et d’une volonté à toutes épreuves. Ses pensées se brouillèrent peu à peu : l’animal prenait la place de l’homme. Je vous ai déjà parlé de ce petit changement qui s’opérait en Eremon lorsqu’il combattait ? Oui ? C’est bien ce que je me disais ! Et bien en voilà le parfait exemple. Cet homme d’ordinaire calme et réfléchi troquait sa nature à celle d’une bête ne quémandant que le sang, le meurtre et le tout dans une bestialité et une cruauté sans bornes. Double effet de sa malédiction, qui sait ?

Du bout de ses lèvres, Eremon murmura de nouveau d’étranges mots, accompagné d’un petit sourire sadique qui ne présageait que le pire… Un feu s’éleva, brûlant quatre orques qui s’avançaient vers lu. Indifférent à leurs hurlements, Eremon descendit sans se presser de son cheval et continua sa macabre besogne. Comme un automate, il abattit sa lame noire dans le buste d’un ennemi qui en hoqueta de surprise. Sa lame coincée, il assena un coup de coude à celui l’attaquant par derrière. Un peu déboussolé par la force du choc, Eremon l’acheva d’un coup sec, tranchant sans problème son artère située dans le cou. Et ainsi il poursuivait sa danse effrénée avec la mort, la côtoyant à chacun de ses pas, à chacune de ses victimes. Il jouissait du spectacle délectable du futur cadavre suppliant sa bonté, reculant pas à pas, recherchant dans les yeux de l’Immortel une once de sentiment, puis la vie s’éteignant dans ses yeux alors qu’il poussa son dernier râle sur cette terre.

Il ne se rendit compte qu’il n’avait pas terminé, lorsqu’il tomba à terre sous l’impact d’une massue. Son épaule avait reçu de plein fouet le coup et l’avait encaissé avec peine, mais suffisamment pour qu’il continue de se battre. Il roula sur le côté pour éviter le deuxième coup qui devait lui être fatal, lui réduisant la tête en purée, et attrapa l’épée qu’il avait lâchée dans sa chute. Ainsi le dernier orque vit son sternum transpercer de part en part et mourut, sa dernière vision de la terre étant le regard haineux d’Eremon qui le brûlerait dans les tréfonds de son âme à jamais. Eremon se releva et poussa sur le côté le cadavre. C’était comme un vrai champ de bataille, en plus petit évidemment, mais comme tel. Il s’obligea à reprendre un rythme normal de respiration, pour se calmer. La bête était partie… L’homme reprenait possession du corps.

Il vit que la dame aussi s’était vaillamment battue. L’homme, pourtant, ne s’occupa pas tout de suite de savoir si elle avait des blessures, car il sentait qu’il y avait quelque chose d’étrange, comme si quelqu’un les observait. Son épée encore dégoulinante du sang des orques fut pointée sur la gorge d’un enfant, qui était tapi dans les buissons depuis un moment. Le bout de sa lèvre saignait et il avait beaucoup pleuré ses derniers temps. Eremon l’obligea à se lever d’un signe de son arme et le fixa du regard. Le marmot éclata de nouveau en sanglots terrifiés, se demandant certainement ce que lui voulait le destin pour être aussi méchant envers lui.


« Qui es-tu ? »

Demanda Eremon, encore insensible à la détresse du bambin qui ne pouvait plus s’arrêter. Il devait avoir environ douze ans et à ses vêtements, il n’était qu’un simple fils de fermier. Mais pour être aussi sale et déguenillée, il avait dû se passer quelque chose de grave… De très gr ave. Incapable de stopper les geignements, l’Immortel sentit l’impatience le gagner qu’il réfréna aussitôt, un peu honteux de faire ressentir de telles émotions à un jeune garçon.

« Ma Dame, malgré vos blessures –si vous en avez-, j’aurais besoin de votre aide ici. »
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